Près d'un mois après la confirmation de sa victoire dès le premier tour par la Cour constitutionnelle, le président congolais Denis Sassou Nguesso a mis sur pied samedi un nouveau gouvernement dit "de rupture". Que faut-il en retenir ?
Le premier gouvernement de la nouvelle République
À l’issue d’un référendum constitutionnel boycotté par une bonne frange de partis d’opposition, le Congo-Brazzaville a adopté le 25 octobre une nouvelle Loi fondamentale, promulguée début novembre par Denis Sassou Nguesso (DSN), alors président sortant. Une nouvelle République est ainsi née, avec à la clé un exécutif désormais bicéphale, le poste de Premier ministre étant réhabilité.
C’est d’ailleurs grâce à la Constitution du 25 octobre que la présidentielle, prévue initialement au mois de juillet, a été finalement anticipée et organisée le 20 mars. DSN en est sorti vainqueur dès le premier tour avec 60,19 % des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs validés par la Cour constitutionnelle. Un Premier ministre, Clément Mouamba, a été nommé le 23 mars. La première équipe de la nouvelle République a été formée le 30 avril. Le gouvernement compte 38 ministres, contre 35 dans le précédent.
Un gouvernement qui se veut « de rupture »
Lors de son discours d’investiture le 16 avril, le président Denis Sassou Nguesso avait appelé ses compatriotes à créer ensemble « la rupture avec les mentalités déviantes et les comportements pervers du passé », pointant entre autres le laxisme, l’irresponsabilité, la corruption, la fraude, la concussion, le népotisme et la tendance à la gabegie de certains responsables.
Des Congolais attendaient en effet de voir les premiers effets de cette « rupture » à travers la formation du nouveau gouvernement. En dehors du Premier ministre Clément Mouamba, aucun membre du gouvernement – sortant ou entrant – n’a été consulté. Tous ont appris leur nomination, leur maintien ou leur éviction, le samedi 30 avril au soir lors de la lecture du décret présidentiel par Firmin Ayessa, directeur du cabinet du chef de l’État...
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Congo-Brazzaville : ce qu’il faut savoir sur le nouveau gouvernement