Communication audiovisuelle / Mustapha El Khalfi : “ Mutualisons nos efforts pour accélérer le transfert du savoir - faire ”

  • 07/12/2013
  • Source : Fraternite Matin
Parce que ce sont les institutionnels, les politiques qui insufflent les coopérations, la Haca ivoirienne, en instance d’un déplacement pour nécessité de travail au Maroc, a profité du séjour, en terre ivoirienne, du ministre marocain de la communication, Mustapha El Khalfi, par ailleurs porte-parole du gouvernement, qu’accompagnait son conseiller Mohssen Moufidi, pour donner un coup d’accélérateur au processus de coopération entre les deux pays, dans le domaine de la communication audiovisuelle.

C’était hier au siège de l’institution, du côté de la rue des jardins, à Cocody-Vallons.Le mot de bienvenue du directeur général, René Bourgoin, a été de courte durée, compte tenu de l’amitié qui lie les deux pays depuis plus d’un siècle. 2012 ayant été l’année de célébration des 50 ans de relation pacifique. Tout en situant l’importance de sa visite, le ministre El Khalfi a invité Ivoiriens et Marocains à « mutualiser les efforts pour assurer le transfert du savoir-faire, en créant une complémentarité des régulations externe et interne».

Restant dans le cadre de leurs échanges, le président Sy Savané a confessé sa volonté d’emboîter le pas au Maroc, exemple de réussite en audiovisuelle. « Nous avons beaucoup à apprendre de vous et sommes engagés dans la voie que vous avez réussi à emprunter. C’est une tâche continue et savons pouvoir bénéficier de votre expertise », a ajouté Sy Savané. Le ministre marocain a reconnu que la maîtrise de l’environnement audiovisuel était un processus. Pour relever les défis de cet environnement, deux procédés complémentaires sont à envisager.

Il s’agit de développer des solutions limitatives des dégâts et retards à court terme et ensuite mener des réflexions pour anticiper les écueils. Le Maroc entreprend de favoriser une interaction entre le monde cinématographique et l’audiovisuel. « L’avenir des autorités de régulation devra être assuré par la transition numérique, le défi de la souveraineté et la question du développement des droits d’auteur »,  a assuré El Khalfi. Cela passe notamment par des études comparatives et le renforcement des capacités entamé au Maroc, grâce à un investissement dans la recherche. A titre d’exemple, la Web tv, et son identité hybride (elle n’est ni une fréquence, ni une bretelle de presse écrite) complexifie le système de régulation.

Ce défi d’anticipation numérique représente une priorité pour la Haca dont le président, a confié avoir, il y a trois semaines, dans le cas cité des web tv par exemple, amorcé une réflexion sur l’accréditation. « Elle permet de s’enregistrer pour se soumettre à une charte d’éthique et de déontologie »,  a-t-il justifié. Et à la longue de favoriser l’avènement des annonceurs dont la confiance est subordonnée à la publicité sur laquelle repose l’économie de l’espace audiovisuel. La régulation brutale n’étant pas la solution à envisager, au dire du Président Sy Savané.
 
Dans un monde où le régulateur est contraint, après coup,   de suivre le développement et l’avancée des nouvelles technologies, la connexion entre l’économie et la technique va imposer des normes de production, de diffusion et de coût de consommation.
Les bases jetées, une délégation ivoirienne de la Haca se rendra sous peu au Maroc s’abreuver de  son expertise.      
 
ALEX KIPRé