Commission électorale indépendante (Cei): Les grandes manœuvres de Youssouf Bakayoko

  • 03/12/2013
  • Source : Soir Info
Si cela ne tenait qu'à lui, Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (Cei), conserverait le fauteuil de l'Institution chargée du vote en Côte d'Ivoire.

Elu à la tête de ladite  commission, le 25 février 2010, l'homme, dont le mandat prend fin très bientôt, se dit certainement encore bon pour le service et caresse le vœu d'être reconduit au poste de président de la Cei.
 
Selon l'hebdomadaire panafricain '' Jeune Afrique'', qui lève le voile sur les intentions de Youssouf Bakayoko, ce dernier serait à la tâche en vue de voir son souhait se réaliser. L'organe de presse révèle à ce sujet que le successeur de Beugré Mambé est, en ce moment, dans de grandes manœuvres pour ne pas être coiffé au poteau, quant à la course à la présidence de la Cei. «... Et déjà les luttes d'influences battent leur plein.

Désireux d'être reconduit à la présidence, Youssouf Bakayoko, ancien ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo et membre du parti démocratique de Côte d'Ivoire, fait du lobbying dans toute la sous-région. Fin novembre à Ouagadougou, il a notamment rencontré le président Blaise Compaoré, dont il espère bien obtenir le soutien », écrit '' Jeune Afrique'' dans sa rubrique '' confidentiel'' du 1er décembre 2013.
 
Diplomate de carrière, ancien député et maire, Youssouf Bakayoko a occupé plusieurs hautes fonctions diplomatiques. Mais son nom reste principalement lié à la présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire dont il a proclamé les résultats, hors délai et à la surprise générale, au Golf hôtel, quartier général du candidat Alassane Ouattara. « ..Oui, mais vous savez qu’à un moment donné, notre Institution, notre maison, a été envahie par des personnes en uniforme (...) Et évidemment, cela a créé une grande panique compte-tenu de ce que nous avons vu la veille avec le porte-parole et compte-tenu de ce que tous les journalistes, qui étaient là, avaient été mis dehors de la Cei, sans que l’on m’ait consulté (…)

Je savais que j’allais proclamer les résultats le lendemain. Bien entendu, je voulais bien venir à la Cei pour procéder à cette proclamation. Quand j’ai vu qu’autour de la Cei, il y avait encore ces gardes du corps habillés dont je viens de parler, je me suis dit que la sécurité n’était pas encore tout à fait au point et qu’il ne fallait pas prendre le risque de venir là. Donc qu’est-ce que j’ai fait, j’ai demandé quel est l’endroit le plus sécurisé ? On m’a dit au Golf, il y a les forces impartiales », avait justifié le président de la Cei, dans une interview accordée à Feue Ghislaine Dupont, ex-journaliste à RFI, en janvier 2011. 
 
 A.BOUABRE