Commémoration de l'an 8 du «massacre» des partisans de Ouattara à Yopougon en 2011

  • 15/04/2019
  • Source : APA
Le Collectif des victimes en Côte d'Ivoire ( CVCI) a commémoré dimanche à Yopougon dans l'ouest d'Abidjan, le « massacre de plus de 300 partisans» du président Alassane Ouattara de cette commune pendant la violente crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Selon cette organisation, après l'arrestation de l'ancien président  ivoirien Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, près de 322 personnes  identifiées comme des partisans de son rival d'alors, l'actuel président  ivoirien Alassane Ouattara, ont été tuées à Yopougon par des forces  pro-Gbagbo. 

« Du 11 au 16 avril 2011, après l'arrestation de Laurent  Gbagbo,  322 personnes présumées pro-Ouattara ont été massacrées à  Yopougon par des forces pro-Gbagbo mécontentes de l'arrestation de  celui-ci. Plus d'une centaine de personnes ont fait l'objet de violences  physiques et des mosquées ont été incendiées comme ici à la mosquée  Doukouré où nous commémorons cet événement malheureux », a indiqué dans  un discours, le président du CVCI, Issiaka Diaby devant des victimes et  parents de victimes de cette commune. 

Poursuivant, M. Diaby a soutenu  que son organisation ne ménagera aucun effort pour que les auteurs du «  massacre de Yopougon » soient punis. Dans la foulée, il  a réaffirmé  l'indignation des victimes du CVCI face à la libération conditionnelle  de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo par la Cour pénale  internationale ( CPI) estimant que cette juridiction «a  échoué en Côte d'Ivoire». 

« L'ensemble des victimes en Côte d'Ivoire  souhaitent un dialogue direct avec le président Alassane Ouattara.  Aujourd'hui, les victimes ne sont pas satisfaites des actions menées  pour la restauration de leur dignité. Nous pensons qu'il n'y a que le  dialogue pour régler un certains nombre de questions relatives à  l'indemnisation des victimes », a soutenu M. Diaby encourageant par  ailleurs le président ivoirien à « être ferme dès maintenant »  avec toutes les personnes qui entendent semer le trouble pendant la  présidentielle de 2020. 

« Nous disons au président Ouattara que la Côte  d'Ivoire est sous sa garde», a estimé le président du CVCI. La crise  postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui s'est soldée par  l'arrestation de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a fait  officiellement 3000 morts dans le pays. Après plus de sept ans de  détention à la CPI pour quatre chefs de crime contre l'humanité commis  par cette crise postélectorale, l'ancien président ivoirien Laurent  Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé ont été  acquittés par cette juridiction internationale pour faute de preuves et  libérés sous conditions.

LB/ls/APA