En Guadeloupe, l'épidémie de chikungunya est entrée dans une phase de croissance exponentielle, alors que la saison des pluies n'a pas encore débutée. Les métropolitains ne sont pas à l'abri du danger car les autorités ont recensé une dizaine de cas avérés et le moustique tigre y est de plus en plus présent.
Toutes les autorités se mobilisent en Guadeloupe contre l'épidémie de chikungunya qui continue de gagner en intensité. Selon l'Agence régionale de santé de l'île, plus de 5 000 cas de cette maladie virale transmise par les moustiques ont été recensés en une semaine. Une situation qui a poussé les services publics a lancé une campagne de communication pour appeler la population à se protéger des piqûres et à éradiquer les sites d'eaux stagnantes. "Si la poursuite de l’épidémie est inéluctable, son ampleur pourrait considérablement être réduite par une mobilisation de chacun", explique-t-elle.
Inquiétude dans les Pyrénées-Orientales
Selon le directeur général de l'ARS, Patrice Richard, le niveau épidémique actuellement atteint "était attendu pour juillet-août" soit après le début l'hivernage, la saison humide. La situation mobilise également la préfecture, qui a déclaré l'état "d'épidémie de chikungunya" le 10 avril dernier. "Nous avons demandé aux communes d'établir et de lancer des plans d'action, a indiqué Nicolas Martrenchard, directeur de cabinet de la préfète de Guadeloupe. On se prépare à mobiliser le système de soins pour augmenter les plages horaires de consultation des médecins de ville".
Les premiers cas signalés dans l'archipel remonte à décembre 2013 et depuis, près de 24 000 personnes ont été atteintes sur l'île. En métropole, les autorités des Pyrénées-Orientales sont le qui-vive depuis qu'un cas de chikungunya a été détecté chez un habitant de Banyuls-sur-Mer, infecté après un voyage dans les Antilles françaises. Au total, une trentaine de cas de chikungunya importés sur le territoire ont été signalés par l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans cinq régions différentes. Des régions également touchées dans une moindre mesure par une autre maladie transmise par des moustiques, la dengue.
Chikungunya : des milliers de cas en Guadeloupe, la métropole en alerte - Photo à titre d'illustration