Charles Blé Goudé règne sans partage à la Une des journaux ivoiriens

  • 21/03/2014
  • Source : APA
Charles Blé Goudé, l'ex- leader des "jeunes patriotes", farouches partisans de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, règne sans partage à la Une des journaux quotidiens ivoiriens parus, vendredi, sur l'ensemble du territoire national.

Réclamé depuis trois ans par la Cour pénale internationale (CPI), "pourquoi, Blé Goudé ira finalement à la CPI", affiche en Une Fraternité Matin, le quotidien à capitaux publics. 
 
Pour Le Patriote, quotidien très proche du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), le Conseil des ministres a décidé hier, que "Blé Goudé ira à la CPI". 
 
Ce journal met par ailleurs, en relief la manière dont Pascal Affi N'guessan et le Front populaire ivoirien (FPI) ont eu la peau du "Général de la rue".
 
"Ouattara décide de transférer Blé Goudé à la CPI", titre Notre Voie, le journal officiel du FPI, soulignant que "c'est fini pour la réconciliation". Dénonçant des arguments "fallacieux", ce quotidien estime que le régime est sans "vision". 
 
Soir Info, ouvre sa Une à Léopold Gnépo, le frère aîné de Charles Blé Goudé. "Je suis indigné", dit-il à propos du gouvernement qui a décidé de livrer son cadet à la Cour pénale internationale (CPI). "Nous ne comprenons pas cette décision", renchérit le conseil d'avocats de l'ex-leader des jeunes patriotes. "Blé Goudé rejoint Gbagbo à la Haye", ajoute le quotidien L'Inter.
 
"Blé Goudé à la Haye depuis hier?", s'interroge Le Nouveau Réveil , quotidien proche du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique), selon qui Blé Goudé est "tombé dans un gros piège comme Laurent Gbagbo en 2011". En outre, ce journal révèle qu'une insurrection militaire était en cours pour le libérer. 
 
Après l'avoir torturé et fait chanter à la Direction de la surveillance du territoire (DST), écrit le quotidien Le Temps, "Ouattara livre Blé Goudé à la CPI". Pour ce confrère, par cette décision, le "régime enterre la réconciliation".
 
"Voici comment Affi, Justin Koua et les pro-Gbagbo ont livré Blé Goudé à la CPI", barre en Une L'Intelligent d'Abidjan, précisant que la CPI est en train de mettre le dispositif logistique pour son accueil. L'Expression abonde dans le même sens en faisant observer "comment Affi et Koua ont eu la peau de Blé Goudé". 
 
A la Une du quotidien La Matinale, le garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly explique que "Blé Goudé a incarné la violence et la terreur".
 
"Blé Goudé livré à la CPI", titre LG infos qui semble connaitre les raisons d'une "curieuse décision". Pour ce journal, en décidant d'envoyer Blé Goudé à la Haye, le Chef de l'Etat Alassane Ouattara ouvre la voie de la CPI à Guillaume Kigbafori Soro et à ses Commandants de zone.
 
Le Point d'Abidjan tente d'expliquer les raisons pour lesquelles, Charles Blé Goudé a été lâché. "La bataille judiciaire continue", poursuit ce journal, ajoutant que le RDR à travers son porte parole, Joël N'guessan a pris "acte" de cette décision du gouvernement. Le Figaro, publie de son côté des propos qu'il attribue à Charles Blé Goudé. "Je suis choqué...", dit-il. 
 
Le gouvernement ivoirien a marqué, jeudi, à l'issue d'un Conseil des ministres, son "accord" pour remettre Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI).
 
Les journaux quotidiens ivoiriens se font également écho de la conférence de presse animée, jeudi, par le Président du FPI, Pascal Affi N'guessan sur le Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2014)et le bilan des activités de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR).
 
"CDVR, recensement de la population, Affi N'guessan se fourvoie...", constate dans ses colonnes le journal Fraternité Matin, quand Le Patriote pense que "les refondateurs n'aiment pas la Côte d'Ivoire". Ce quotidien en a pour preuve, le FPI qui appelle au boycott du recensement général. 
 
"Recensement général de la population, auditions de la CDVR", le FPI parle aux ivoiriens à la Une de Notre Voie: "Boycottez tout!".