Cacoculture, cacaoculteurs et disparition des forêts, comment trouver le juste équilibre, les solutions d’une firme agroindustrielle

  • 21/03/2019
  • Source : Linfodrome
Le monde a besoin des forêts. Mais aussi, les populations du monde ont besoin du cacao. Tout comme les cacaoculteurs ont besoin de produire pour garantir leur équilibre social. Mais, il se trouve que tous ces besoins, qui s’équivalent, d’une manière ou d’une autre, ont eux-mêmes, besoin d’un équilibre, pour un meilleur équilibre du monde. C’est cet équilibre qui est au cœur des préoccupations du responsable du ‘’Plan cacao’’, d’une firme agro-industrielle, qui le partage dans ce texte et ouvre débat.

Elles sont essentielles au maintien de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique. En même temps, les forêts souffrent depuis l'invention de la charrue, car les êtres humains abattent les arbres pour les besoins de leurs cultures vivrières et commerciales. Le bulldozer n’a fait qu’aggraver la situation.

Plus de 70 % de la production mondiale du cacao provient de la Côte d'Ivoire et du Ghana, et  la déforestation a fait des ravages. Il ne reste que 17 % de forêts primaires en Côte d'Ivoire, alors qu’il ne reste que des fragments de la magnifique forêt guinéenne de l’ouest africain.

Comment cela est-il arrivé? Le cacao en est-il responsable? Si oui, que font Nestlé et l'industrie du cacao et du chocolat pour y remédier ?

Le cacao qui provient des forêts protégées n'a pas sa place dans notre chaîne d'approvisionnement. Nous travaillons à mettre un terme à la déforestation et à la destruction d'autres ressources naturelles ayant des liens avec le cacao, tout le long de notre chaîne d'approvisionnement. Nous nous sommes engagés à atteindre l’objectif de 100 % de production à base de matières premières sans déforestation, d’ici 2020.

La culture de cacao, et d'autres matières premières agricoles, ainsi que l'exploitation forestière, ont provoqué la déforestation. Cependant, avec les liens qui peuvent être établis avec un produit emblématique comme le chocolat, la déforestation liée au cacao attire beaucoup d'attentions.        

Restaurer les zones forestières

J’apprécie le fait que les médias mettent l’accent sur le cacao, parce qu’ils mettent en évidence un problème alarmant pour ce secteur, mais aussi pour l'Afrique de l'Ouest dans son ensemble. Nous devons travailler à freiner l’expansion des plantations de cacao dans les forêts, et nous devons protéger celles-ci de tous les empiètements agricoles.

La lutte contre la déforestation est complexe, et étant donné que le cacao est principalement une culture de dimension familiale en Afrique de l'Ouest, nous devons tenir compte des moyens de subsistance des agriculteurs. C'est la responsabilité partagée de toutes les parties prenantes, de l’industrie du cacao et du chocolat, des gouvernements des pays producteurs, des coopératives, des agriculteurs et des collectivités rurales.

Trente-trois grandes sociétés productrices de cacao et de chocolat (membres de la Fondation Mondiale du Cacao), se sont réunies avec les gouvernements de la Côte d'Ivoire et du Ghana pour signer l'Initiative Cacao et Forêts (ICF), un cadre de collaboration pour mettre fin à la déforestation et restaurer les zones forestières. Toutes nos félicitations à tous ceux qui ont uni leurs efforts pour atteindre cet objectif. Un remerciement spécial au Prince de Galles pour cette initiative et à l’ONG Mighty Earth qui a œuvré à faire de cela une réalité.

Passer à l'action n'est facile. En Côte d'Ivoire et au Ghana, les gens ont vécu et travaillé dans les forêts pendant des décennies, et ne peuvent pas être déplacés aussi facilement. Nous devons protéger les forêts tout en accompagnant les producteurs à avoir des moyens de subsistance durables, en cultivant « plus de cacao sur moins de terres ».

Que fait Nestlé ?

Que fera Nestlé, au travers de ce cadre de collaboration qu’est l’ICF? Nous concentrerons nos actions sur notre chaîne d'approvisionnement dans le cadre du Plan Cacao Nestlé , à travers laquelle nous avons forgé des relations avec les petits exploitants pour garantir un approvisionnement responsable en cacao, suivant trois piliers : de meilleures cultures,  une meilleure vie, un meilleur cacao.  

Premièrement, nous sommes en train de cartographier les contours des champs pour tous les agriculteurs - environ 85 000 à travers la Côte d'Ivoire et le Ghana. Nous estimons que cela signifie parcourir 102 000 km – Cela fait beaucoup de marches !

Deuxièmement, nous distribuerons plus de 2,6 millions de plants d'arbres forestiers aux agriculteurs, au cours des quatre prochaines années, et nous les encouragerons à cultiver ces arbres forestiers à proximité du cacao.

Troisièmement, nous allons collaborer avec une ONG pour tenter des expériences agro-forestières autour de la culture du cacao, dans des zones où le gouvernement veut reboiser des zones dégradées...