Cache d’armes: Des militaires arrêtés à Bouaké

  • 13/07/2017
  • Source : Fraternite Matin
Des bruits de bottes encore à Bouaké ? La rumeur a failli enfler. «Des militaires puissamment armés sont allés, aux environs de 15 heures, au corridor-nord pour arrêter des gendarmes.»

Nous nous sommes rendus immédiatement au corridor nord pour en savoir un peu plus sur cette affaire entre frères d’armes. Malheureusement, ni les gendarmes, ni les militaires n’ont voulu nous donner d’explications.

Le calme régnait…étant donné que les éléments de la 3e région militaire ont été cités, nous avons joint par téléphone l’une de nos sources qui fait partie des éléments de ce camp militaire.

Elle nous dira qu’effectivement des éléments de la 3e région militaire se sont rendus au corridor nord. «C’est suite à une perquisition qui a eu lieu aux domiciles de nos camarades le week-end dernier», nous confie- t-elle.

Suite donc à cette perquisition qui aurait permis de découvrir des munitions dans leurs domiciles, ces militaires ont été arrêtés et gardés à vue dans les geôles de la gendarmerie pour nécessité d’enquête. En réalité, ces militaires interpellés par la gendarmerie ont été remis à leur commandant en attendant la décision du procureur. Il faut dire que l’interpellation de ces militaires entre dans le cadre de l’enquête sur les détentions illégales d’armes à feu. Un groupe de militaires mécontents de l’arrestation de leurs camarades se sont ainsi rendus au corridor où ils ont contraint les gendarmes présents à les suivre.

Finalement, les choses sont très vite revenues à la normale. il faut rappeler que suite à la découverte d’armes lourdes au domicile de Kamaraté Souleymane dit soul to soul, chef du protocole de Soro Kigbaforo Guillaume, président de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire, au mois de mai dernier, sur instruction du procureur de la République, des perquisitions sont menées sur toute l’étendue du territoire en vue de trouver toutes les caches d’armes.

D’ailleurs, la hiérarchie militaire avait donné, le 31 mai dernier, comme dernier délai pour que tous ceux qui détiennent encore des armes de guerre puissent les déposer dans les différents camps. Faute de quoi, la loi va s’appliquer.

CHARLES KAZONY