« C’est le droit de la CPI de réclamer Blé Goudé », selon le ministre ivoirien de la Justice

  • 06/12/2013
  • Source : APA
Abidjan (Côte d’Ivoire) - A la faveur du séminaire de la rentrée judiciaire 2013-2014, le ministre ivoirien de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly a abordé, jeudi, la question du transfèrement à la CPI de Charles Blé Goudé, estimant que c’est le droit de la juridiction internationale de « réclamer » l’ex-leader de la galaxie patriotique, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Le dossier Blé Goudé connaît un rebondissement depuis le lundi 2 décembre. La Cour Pénale Internationale (CPI) a, expressément, demandé au gouvernement ivoirien de transférer l'inculpé, poursuivi pour « crimes contre l'humanité », à la Haye au plus tard le « 14 janvier 2014 ».
 
Depuis l'injonction de la juridiction internationale, le gouvernement ivoirien n'a pas encore donné de position officielle. Cependant, pour le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly, « c'est leur droit de réclamer Blé Goudé ». 
 
« Le gouvernement va réagir au moment opportun. Vous savez, quand il y a une décision à prendre qui concerne la nation, c'est sur la base d'une concertation. Moi, je ne suis pas le gouvernement. Je suis le Garde des Sceaux et nous travaillons en équipe », a souligné M. Coulibaly qui s'exprimait en marge de l'ouverture du séminaire de la rentrée judiciaire.
 
Par ailleurs, il a précisé que cette « concertation » ne s'est pas encore tenue au sein du gouvernement qui va donner la « réponse » à la requête de la CPI qui soupçonne Charles Blé Goudé de crimes contre l'humanité pendant la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 et dont les violences ont, officiellement, fait plus de 3 000 morts. 
 
Depuis son arrestation le 20 janvier dernier à Accra (Ghana) où il s'était réfugié, puis son extradition à Abidjan, Blé Goudé est détenu dans un lieu « protégé » dans la capitale économique ivoirienne.