Bonoua : encore 3 jeunes gens enlevés par des hommes armés

  • 14/01/2014
  • Source : Notre Voie
La jeunesse locale du Front populaire ivoirien (JFPI) est depuis quelques temps, dans le collimateur du régime Ouattara. Le mercredi 25 décembre dernier, Joachim Dagri dit Lotcha, chargé de communication de la Fédération de la JFPI de Grand-Bassam et Bonoua, a été enlevé par des deux hommes armés, à Larabia (17 km de Bonoua), en compagnie d’un ami.

Le samedi 27 du même mois, soit trois jours plus tard, c’est le secrétaire fédéral de la JFPI des deux localités, Alphonse Nobgou qui est, à son tour, kidnappé par des hommes en armes. Leurs camarades de parti étaient à leur recherche, quand ils ont appris que les deux responsables de la Jeunesse du parti de Laurent Gbagbo ont été conduits devant le parquet du tribunal de première instance du Plateau (Abidjan) via la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).

Ils auraient été déférés puis placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour « atteinte grave à la sureté de l’Etat ». Pendant que la Fédération du FPI et de la JFPI de Grand-Bassam et Bonoua s’interrogent sur les mobiles réels de ces arrestations-enlèvements, trois autres jeunes gens viennent d’être kidnappés et conduits à une destination inconnue.

Il s’agit de Germain Boni Boni, employé à la mairie de Bonoua, de Lucien Kadjo Ampoh et de Firmin Sangah Noba. Selon des sources jointes à Bonoua, Boni Boni a été arrêté, le mercredi 8 janvier, alors qu’il allait rendre visite à un ami. Il aurait été copieusement battu par ses ravisseurs, qui auraient fouillé sa maison de fond en comble. Le téléphone portable de son épouse aurait été emporté par ses visiteurs.

Son cousin, Lucien Kadjo Ampoh, qui se trouvait avec lui, a été lui aussi enlevé. Le lendemain jeudi, toujours selon nos sources, Firmin Sangah Noba, le jeune frère de Boni Boni, a été tiré de son sommeil aux environs de 5 heures du matin.

Les parents, amis et connaissances des trois jeunes gens s’inquiètent pour leur vie et leur sécurité et se demandent ce qu’on leur reproche exactement. La plupart de ces kidnappings se sont déroulés, sans que les ravisseurs, dit-on, ne déclinent leur identité. Au total, six jeunes gens de la Cité de l’Ananas sont ainsi enlevés puis conduits vers d’autres destinations dans le plus grand secret.
 
Sam K.D