Attaque du siège du FPI : La LIDHO dénonce une passivité des forces de l’ordre

  • 05/09/2014
  • Source : AIP
Abidjan - La Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) condamne l’attaque du siège du FPI perpétrée lundi par des individus armés, dénonçant la passivité des forces de l’ordre qui, selon elle, n’ont pu inquiéter les auteurs de cette agression.

Dans une déclaration publiée jeudi et dont copie est parvenue à l’AIP, le président par intérim de cette ONG, Adjoumani Kouamé Pierre, « s’étonne de la facilité avec laquelle ces individus ont agi et ont pu tranquillement quitter les lieux sans être inquiétés par les forces républicaines».
 
Cette agression contre le siège d’un parti d’opposition qui rappelle les jours sombres des dix ans de troubles, « est le signe que la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie définitivement de la crise », ajoute le premier responsable de la LIDHO.
 
Le gouvernement doit « prendre toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser les sièges des différents partis politiques afin de leur permettre de s’exprimer librement », soutient la LIDHO qui invite le pouvoir et l’opposition à s’inscrire résolument dans « la quête permanente de la paix et de la réconciliation, par le renforcement du dialogue politique », malgré cet incident qui risque de mettre à mal les efforts de sortie de crise.  
 
L’attaque, lundi, du siège du parti de l’ancien Président Laurent Gbagbo a suscité une série de condamnations de la part des organisations de défense des droits de l’Homme. La COSOPCI et le Club Union africaine ont dénoncé un acte « barbare » et invité les autorités ivoiriennes à mettre la main sur les auteurs.
 
Le gouvernement a fermement condamné cette attaque et promis d’ouvrir une enquête judiciaire.
 
Le FPI connaît des querelles intestines attisées par l’opposition entre les partisans et les adversaires du maintien de ce parti au sein de la Commission électorale indépendante (CEI). Le comité central qui s’est tenu samedi au siège s’est terminé dans une confusion totale, sur fond d’injures et d’empoignades entre participants.
 
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