Attaque de Faitèh (Grabo) : Le gouvernement apporte sa compassion aux victimes

  • 20/05/2014
  • Source : AIP
San Pedro – La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a rendu visite dimanche aux victimes et aux populations déplacées de la sous-préfecture de Grabo, suite à l’attaque du village de faitèh, pour leur exprimer la compassion du gouvernement et son soutien.

A la tête d’une forte délégation composée du président du Conseil régional de San Pedro, du député de Grabo, du maire, du Coordonnateur du système des Nations unies à Tabou, Mme Ouloto a rencontré les chefs de village, les chefs de communauté et les populations à la sous-préfecture de Grabo, avant d’échanger avec tous dans la cour du foyer qui abrite les déplacés.
 
Elle a, au nom du président de la République et du gouvernement, remis aux victimes et aux déplacés des dons en vivres et non vivres d’une valeur globale de 26 millions de FCFA composés, entre autres, de 20 tonnes de riz, de 40 cartons de sardine, de 500 cartons de pâtes alimentaires, de 2000 seaux d’eau, de 2000 nattes et de 150 cartons de savon.
 
La somme de quatre millions de francs CFA a été répartie entre les différentes communautés visitées et les jeunes que la ministre a rencontrés également séparément dans l’après-midi.
 
"Le Président Alassane Ouattara, le gouvernement souffrent de savoir que Grabo souffre", a déclaré Anne Ouloto aux populations.
 
Elle a demandé aux chefs de village, de communauté et aux jeunes l’origine des attaques répétées dans leur localité depuis trois mois.
 
Il est ressorti des échanges et des témoignages de certains parents de victimes, dont Coulibaly N’Golo, qu’il ne s’agit pas d’attaques de déstabilisation du régime, mais de questions de terre qui pousseraient certains jeunes autochtones à s’en prendre à des personnes issues des communautés allochtones et étrangères de Grabo, plus précisément du village de faitèh où se sont produites les deux dernières attaques du 22 février et de jeudi.
 
Les populations ont demandé une sécurisation plus prononcée de leur zone, le retour des réfugiés encore au Libéria, la restauration de l’ancien poste frontière de Tiboto avec le Libéria, la sécurisation de trois îles ivoiriennes à la frontière du Libéria, ainsi qu’une enquête approfondie.
 
Devant les réticences des populations à donner davantage d’explications sur les causes et les responsables des attaques, la ministre a décidé de créer un cadre de rencontre avec les cadres de la région et les élus à Abidjan dès la semaine prochaine, "pour faire, a-t-elle précisé, des propositions pertinentes au président de la République et mettre en place un processus de pacification de la zone".
 
Tôt dans la matinée de jeudi, une attaque dans le village de faitèh et ses environs, lancée par des individus non encore officiellement identifiés, a fait au total 14 morts dont trois militaires et des blessés.
 
Selon le bilan remis à la ministre Anne Ouloto, dix des 11 civils tués sont des planteurs étrangers et allochtones.
 
Jmk/kkp/ask