Assassinat de Balla Keita : « Le lourd silence des autorités ivoiriennes est tout aussi troublant, suspicieux et inquiétant »

  • 01/08/2016
  • Source : Omega Fm
Le docteur Mohamed Balla KEITA est le neveu de feu le docteur Balla KEITA, ancien ministre ivoirien de l’éducation nationale, assassiné le 1er août 2002 à Ouagadougou. Interrogé par Guy-Serge KADIO, il s’exprime sur la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, et ses attentes des nouvelles autorités Burkinabè, concernant l’enquête liée à l’assassinat de son oncle.

 La Côte d’Ivoire, depuis quelques jours est secouée par des manifestations violentes liées à la hausse du prix de l’électricité. Il est vrai que tout est sous contrôle pour le moment, mais on déplore déjà trois morts selon le ministre ivoirien des affaires étrangères, Albert Mabri Toikeuse, Comment analysez-vous la situation et quelles sont vos solutions pour calmer la fronde sociale ?
 
La situation est très préoccupante et jusqu’à présent les ivoiriens n’ont toujours pas eus de réponses favorables à leur requête et pire c’est que personne au sein du gouvernement ne semble prendre la situation au sérieux.

Le mieux aurait été que le président lui-même prenne la parole devant le peuple, non pas pour faire des promesses vaines mais pour rassurer et prendre des mesures concrètes. Reporter le payement des factures n’est pas une solution concrète.

C’est juste déplacer le problème. Et ce n’est pas ce que les ivoiriens attendent. Quelles sont donc vos solutions ? La solution pour le moment est de se préoccuper des attentes des populations. Il revient aux responsables de trouver des solutions rapides parce que ces manifestations risquent de prendre une autre tournure si rien n’est fait. Je pense que le Président doit se rapprocher des populations et trouver une solution définitive à ces remous.
 
Le projet de la nouvelle Constitution a été adopté par les députés ivoiriens. On se dirige vers un referendum. Quelle sera votre choix et pourquoi ?
Je pense que le moment est mal choisi pour parler d’une quelconque réforme de la constitution alors que la majorité de la population peine à payer sa facture de fin de mois.

Elles peinent à se faire soigner convenablement dans les hôpitaux. Dans un contexte actuel aussi délicat, est-ce vraiment le moment opportun pour parler d’une nouvelle constitution. Je ne crois pas.

A mon avis, il vaut mieux sursoir à cette réforme constitutionnelle et se tourner vers les préoccupations des ivoiriens comme par exemple la baisse du prix de l’électricité, l’accès aux soins et les aider à pouvoir se nourrir, favoriser un environnement de réconciliation avant de se pencher sur la nouvelle Constitution.
 
Vous vivez aux USA depuis 20 ans. Le président Alassane Ouattara dit souhaiter le retour des ivoiriens de la diaspora. A quand donc votre retour ?
Certainement l’année prochaine...LA SUITE