Après les pluies, place à l’harmattan à Abidjan

  • 05/12/2015
  • Source : Lebabi.net
Hier vendredi, une belle journée s’annonçait sur Abidjan. Mais peu à peu, dès la fin de la matinée, d’épais nuages de brume qui ont enveloppé la cité, annonçant, pour cette année, un harmattan probablement rigoureux, corrosif.

Rien ne présagait un tel changement de bouleversement météorologique vu la pluie qui s'est abattue, jeudi, sur la capitale ivoirienne.

Période quasiment redoutée par les populations de l’Afrique de l’Ouest, notamment celles de l’espace Uemoa, l’harmattan, qui caractérise, à la fois, la fin des pluies et le solstice d’automne, prélude la grande saison sèche, porteuse de maints avatars.

Cette saison se caractérise par des vents  secs à souhait, ainsi que le transport de fléaux divers, sécheresse, feux de brousse ou pathologies diverses telles que la méningite.
 
Tel un dégel de neige rappelant les périodes d’hiver rigoureux en Occident, en Asie ou en Océanie, cette épaisse brume blanchâtre, qui bouche la visibilité des populations et de tous usagers, et dissimule le spectre, jusque-là perceptible de notre espace sidéral.

Phénomène des temps ou conséquence du bouleversement des cycles climatiques ? L’on se perd en conjectures.
 
D’après des devins, le phénomène annoncerait un grand froid, dommageable pour les activités agricoles, pastorales et économiques. Quoique d’intérêt assez banal pour les écologistes, les climatologues ou autres météorologues, il mérite tout de même que des études et des réflexions lui soient consacrées.
 
En attendant, d’Abobo  (banlieue-nord-est) à Port-Bouët(Sud), commune bordant le golfe de Guinée, en passant par les communes de Cocody, Plateau, le centre des affaires, Treichville, Marcory et Koumassi, des zones à fortes densités de populations et d’activités commerçantes, les usagers, les transports public et privé tentent de tirer à hue et à dia la scène écartelée de la vie quotidienne.
 
Le phénomène inquiète fort dangereusement, soulignent de jeunes étudiants qui le découvrent pour la première fois, faisant observer que s’il se prolonge dans le temps, il peut être un facteur susceptible d’infléchir négativement l’activité sociale et économique.

Avec AIP