Après les événements de Doropo et Yamoussoukro / Hamed Bakayoko : « Nos hommes doivent améliorer leurs relations avec les populations »

  • 18/11/2016
  • Source : Notre Voie
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko a réagi, hier après-midi à l’école nationale de police, à Cocody, après les affrontements meurtriers à Doropo et Yamoussoukro de mercredi dernier.

 « (…) Les événements de Doropo, et de Yamoussoukro nous interpellent. Les différents chefs de corps doivent sensibiliser nos hommes de sorte que leurs relations avec les populations s’améliorent, pour que la confiance revienne rapidement entre nos forces de défense et de sécurité et les populations », a indiqué Hamed Bakayoko, le visage grave.

 

Et ce, en marge de la cérémonie de remise de 104 véhicules dont des blindés au ministère de l’Intérieur et de la sécurité, 50 véhicules dont des blindés et 16 embarcations au ministère de la Défense et 26 véhicules au groupe de sécurité de la présidence de la République(Gspr) par le Conseil national de la sécurité(Cns). Sur ce point, Ouattara Tiéné Birahima, ministre des affaires présidentielles, a soutenu que, suite à l’attaque terroriste de Grand-Bassam le 13 mars 2016 occasionnant plusieurs morts et de nombreux blessés dont des Frci, son frère aîné et chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a octroyé une enveloppe de 80 milliards F.cfa au Cns pour renforcer la lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire. C’est la matérialisation de ce «don» qui s’est caractérisée hier par la remise de ces véhicules d’intervention aux policiers, gendarmes, forces spéciales et gardes républicains présents à la cérémonie.


Rappelons que, selon des sources, suite à une opération de rafle, mercredi aux environs de 22h à Yamoussoukro, des agents de police ont embarqué de force un individu à moto. Malheureusement, au cours des manœuvres policières, l’infortuné qui ne voulait pas se défaire de sa moto est écrasé par le véhicule de police. Son décès subit a mis le feu aux poudres. Car, des jeunes gens, alertés, ont tenté, en vain, d’incendier le commissariat de police du 2ème arrondissement de Yamoussoukro.

 

Ce sont des éléments de la garde républicaine qui ont pu disperser violemment les manifestants. Des tirs assourdissants ont même été entendus dans les rues de la capitale administrative et politique ivoirienne et les populations se sont terrées chez elles tard la nuit. Relativement aux affrontements de Doropo, la situation était calme hier et la reprise des activités timide. Après les décès enregistrés mercredi chez les habitants lobi et les gendarmes, selon des sources sécuritaires.


Didier Kéi