Après la bastonnade des commerçantes deTreichville: François Amichia se défend

  • 24/01/2014
  • Source : Notre Voie
Le maire de Treichville, François Amichia, a dit, mardi dernier, aux commerçantes du grand marché de Treichville, sa part de vérité dans la gestion du grand marché de cette commune.

Laquelle gestion a fait l’objet d’un mouvement de grève de 48 heures (lundi et mardi dernier) des commerçantes de ce marché.
François Amichia qui avait été traité de complice de la société de gestion du grand marché de Treichville (Sggmt), a craché ses vérités aux commerçantes qu’il a reçues à la salle des fêtes de cette mairie.

« J’ai été élu maire de cette commune en 1996. En mars 1997, le grand marché a brûlé. La mairie n’avait pas d’argent pour reconstruire ce marché. Le gouvernement nous a fait savoir que l’Etat est incapable de financer sa reconstruction. Il a fait un appel d’offres. Il y a avait trois candidatures. C’est la Sicogi qui a remporté cet appel d’offres avec une proposition de 9 milliards Fcfa.

C’est la Sicogi qui a construit ce marché pour l’exploiter pendant 17 ans. Ce marché a été inauguré en 2005 par Laurent Gbagbo. Il reviendra à la mairie dans quelques années. Pour le moment ce n’est pas nous qui le gérons. La mairie de Treichville n’est pas propriétaire de ce marché. Ce n’est pas nous qui avons fixé les prix des loyers, des pas de porte. Cette société de gestion nous doit même plusieurs dizaines de millions Fcfa au titre des redevances.

Entre 1997 et 2005, la mairie a perdu 700.000Fcfa et 1.000.000Fcfa. Je ne suis pas complice de la Sggmt. Je n’ai rien détourné », a-t-il déclaré, très énervé. 
Après avoir écouté les revendications des commerçantes, François Amichia a indiqué que c’est par le dialogue que celles-ci obtiendront satisfaction. « Il y a déjà eu des abattements sur les loyers.

C’est à nous et vous de trouver des solutions, non par la force mais par le dialogue. Ce que je ne peux pas faire, c’est de démettre le directeur général de la Sggmt. Cela relève du conseil d’administration de cette société de gestion » a-t-il poursuivi.
 
Les commerçantes ont repris mercredi dernier leurs activités. Mais elles ont promis de ne payer aucun loyer tant que la Sggmt ne revoit pas à la baisse le coût des loyers et ne leur dit pas qu’elles seront un jour propriétaire de leurs magasins, étals et box…
 
Charles Bédé