Après l'agression d'Affi à Doropo, le FPI charge

  • 21/12/2013
  • Source : L'Inter
Le Front populaire ivoirien (FPI) n'est pas content. Alors pas du tout. Un jour après l'agression de son président Pascal Affi N'guessan à Doropo dans la région de Bouna, le parti de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, l'a fait savoir par le biais du ministre Michel Amani N'Guessan, en charge des questions sécuritaires au FPI.

Joint au téléphone hier, l'ancien ministre de la Défense a crié sa colère. «Nous protestons vigoureusement contre ce qui s'est passé jeudi dernier à Doropo. Ça donne l'impression qu'il n'y a pas de sécurité dans le pays», a-t-il réagi, au moment où son parti demande au gouvernement de lever les mandats d’arrêt internationaux qui ont été lancés contre certains exilés, de libérer les maisons occupées par les Frci et de garantir la sécurité des exilés une fois rentrés au pays.
 
Aussi, à pratiquement deux ans de la tenue de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, le FPI craint-il pour la sécurité de ses cadres et de ses militants et met surtout sa participation en doute. «Avec ce genre de situation dans laquelle un sous-préfet est humilié et bafoué, on ne peut pas parler d'élections», a poursuivi l'ancien ministre de l'Education nationale. Le président du FPI, à la tête d'une forte délégation, est depuis le 15 décembre dernier dans le Nord-Est de la Côte d'Ivoire pour prôner les états généraux de la République, «unique voie de sortie de crise pour l'ex-parti au pouvoir».
 
Jeudi dernier, Pascal Affi N’guessan a été empêché de tenir un meeting à Doropo, alors qu’il effectue une visite politique dans cette région. Des jeunes armés de gourdins et de machettes ont bloqué la voie principale l'empêchant d'avoir accès à la ville. Toute chose qui n'a pas freiné l'ardeur de l'ancien Premier ministre. Puisque hier, vendredi 20 décembre, l'ancien maire de Bongouanou a repris son bâton de pèlerin en parcourant cinq localités que sont : Ondefoudouo, Sepedouo, Siraoudi, Youndouo et Kokpingué.

Dans ces différents villages et devant de fortes mobilisations, Affi N'Guessan a recommandé aux populations le vote utile le moment venu. «Premier gaou n'est pas gaou, c'est deuxième gaou qui est gnata», a-t-il fait savoir en argot ivoirien, allusion faite à quelqu'un qui n'entend pas se faire avoir une seconde fois à l'image de son parti le Fpi. C'est aujourd'hui samedi que prend fin la tournée du FPI dans cette région par un meeting à la place publique de la ville de Bouna. Mais avant, Affi N'Guessan fera un tour à la prison civile où il a séjourné plus deux ans durant.
 
 
 
Cyrille DJEDJED