An 58 : Ouattara prend des décisions « pour la paix et la réconciliation vraie » en Côte d’Ivoire

  • 07/08/2018
  • Source : AIP
Dans son discours à la nation prononcé lundi soir, à la veille de la fête de du 58e anniversaire de l’accession à l’Indépendance de la Côte d’Ivoire, le président de la République, Alassane Ouattara a annoncé avoir pris des décisions « pour la paix et la réconciliation », au mettant fin aux poursuites contre 800 personnes dont l’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo.

« En raison de mon attachement à la paix et à la réconciliation vraie, j’ai procédé ce lundi 6 août 2018 à la signature d’une ordonnance portant amnistie générale. Cette amnistie bénéficiera à environ 800 de nos concitoyens poursuivis ou condamnés pour des évènements en lien avec la crise postélectorale de 2010″, a déclaré le chef suprême de la Magistrature ivoirienne, dans son adresse télévisée.

Parmi ces 800 personnes concernées par cette amnistie, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leur condamnation pénale effacée, a insisté le chef de l’exécutif ivorien.

« Il sera mis fin aux poursuites à leur encontre. Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement. Au nombre de celles-ci, figurent notamment madame Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse, Assoa Adou, Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul », a déclaré le président de la République ivoirienne.

Lors de ce discours, la chef de l’Exécutif ivoirien a décidé également de réexaminer la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) conformément à la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

« J’ai instruit le Gouvernement à l’effet de réexaminer la composition de la Commission électorale indépendante et je souhaite en effet que les prochaines élections soient inclusives sans violence », a insisté Alassane Ouattara.

La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples avait déclaré la CEI non conforme au Droit international, par conséquent discriminatoire envers l’opposition et les candidats indépendants, sur une requête de l’ONG Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH).