Altit pointe du doigt la rébellion pour défendre Gbagbo à la CPI

  • 13/07/2016
  • Source : Ivoire Justice
Lors de l’audience dans l'affaire Gbagbo - Blé Goudé du 12 juillet à la Cour pénale internationale (CPI), un témoin protégé, dont on ignore le numéro d’immatriculation, est intervenu à la barre.

Emmanuel Altit, l'avocat de Laurent Gbagbo, s'en est pris à l'ancienne rébellion en demandant au témoin de parler d'anciens rebelles, dont Chérif Ousmane.
 
L’audience s’est ouverte avec des questions d’Emmanuel Altit, conseil principal de Laurent Gbagbo, sur Messieurs Montoya et Lafont. Selon le témoin, le premier aurait livré du matériel militaire aux autorités ivoiriennes en 2002-2003. Le second, M. Lafont, serait l’un des premiers légionnaires français venus en Côte d’Ivoire. Altit voulait savoir s’ils étaient liés aux services secrets français, mais le témoin a répondu qu’il ne savait pas.
 
La défense a ensuite posé des questions sur le bombardement du Camp d’Agban, à Abidjan, le 10 avril 2011. Le témoin aurait dit dans une audience précédente que le camp contenait environ 3 000-3 500 personnes, dont 1 500-2 000 civils réfugiés. Le témoin a raconté que l’ONUCI et les forces françaises ont bombardé le camp avec deux hélicoptères « Gazelle ». Il a expliqué en détail les circonstances du décès d’Andréa, une fille de 14 ans décédée à cause du bombardement.
 
Duékoué, Forces nouvelles et ONUCI
 
Emmanuel Altit a demandé si l’ONUCI et les forces françaises avaient lancé d’autres attaques avant ce jour-là. Le témoin a parlé des attaques de Duékoué où, selon lui, les Forces nouvelles avaient des difficultés à avancer. L’ONUCI et les forces françaises auraient donc mené des attaques, ce qui aurait permis aux Forces nouvelles d’avancer. Les rebelles auraient attaqué des civils réfugiés dans une église et, par la suite, ils auraient massacré 800 personnes....LA SUITE