Alimentation en eau potable : L’Onep forme les relais communautaires à l’hygiène et à l’assainissement

  • 26/08/2013
  • Source : Nouveau Reveil

Grâce à un financement d’un coût de près de 5 milliards F Cfa de la République fédérale d’Allemagne (à travers la Kfw Banken gruppe), l’Office national de l’eau potable (Onep) conduit, depuis 1998, un projet de réalisation des systèmes d’Hydraulique villageoise améliorée (Hva) dans 67 localités de la Côte d’Ivoire. Qui bénéficient, aujourd’hui, d’un volet complémentaire relatif à la formation sur l’hygiène et l’assainissement pour prévenir des maladies épidémiques, telles que la bilharziose, le ver de Guinée, le choléra, la dysenterie, l’onchocercose. L’objectif, à terme, étant d’améliorer les conditions de vie des populations rurales. La phase pilote de cette formation sur les pratiques de l’hygiène et de l’assainissement domestiques des points d’eau potable, qui vise les relais communautaires, concerne 5 localités de la région du Sud-Comoé (Aboisso). A savoir, N’Zikro, Djiminikoffikro, Kakoukro-Limite, Babadougou et Akressi. Conduisant donc l’équipe de sensibilisation, le chef dudit projet, Ido Adama, directeur de l’hydraulique rurale et périurbaine à l’Onep, a indiqué, lors de l’ouverture de la formation tenue, le 24 août dernier, à Aboisso, que certains mauvais comportements en milieu rural polluent l’eau potable. «C’est ce qui nous vaut de faire cette formation qui concerne, en tout, 120 villages. Le volet hygiène et assainissement est à déplorer dans ces villages. Nous voulons donc éradiquer les mauvais comportements pour offrir l’eau potable aux communautés rurales et réaliser ainsi l’un des Objectifs du millénaire pour le développement», a fait savoir le chef du projet. Etant donné que, selon le directeur administratif de l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad), M. Yoboué, qui participait à la session, le taux moyen d’accès à l’assainissement, sur les 10 dernières années, se situait à 36% en milieu urbain et 11% en milieu rural. «Le manque d’assainissement coûte annuellement, à la Côte d’Ivoire, 1,6 point de Pib, soit une perte d’environ 182 milliards F Cfa», a-t-il révélé. Ce qui, de son avis, a poussé la Côte d’Ivoire à créer l’Onad pour apporter des réponses appropriées aux récurrents problèmes d’assainissement et de drainage des eaux dans les villes. En somme, la formation des relais communautaires du Sud-Comoé leur permettra d’être mieux outillés pour assurer la campagne de proximité en matière d’hygiène et d’assainissement auprès des populations concernées.

SYLVAIN TAKOUE
Envoyé spécial