Alassane Ouattara engage la CEDEAO à neutraliser « l'activisme » de Boko-Haram

  • 29/03/2014
  • Source : APA
Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a engagé l’organisation à se mobiliser davantage pour neutraliser « l’activisme de Boko-Haram et ses destructions » après la victoire au Mali.

Dans un discours bilan prononcé, vendredi, à Yamoussoukro, dans le cadre du 44è sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO, le Président Ouattara a insisté sur la capacité de nuisance de ce groupe islamiste armé.
 
Pour le président sortant de la CEDEAO, « l'activisme de Boko-Haram et ses destructions nous imposent une vigilance et une solidarité plus accrues face à cette menace qui risque de compromettre nos efforts de développement ».
 
« Notre responsabilité est donc grande dans le noble combat que nous menons pour engager nos Etats dans le parachèvement de l'œuvre de construction communautaire au bénéfice du bien-être de nos populations » a indiqué le chef de l'Etat ivoirien à ses homologues de l'espace ouest-africain.
 
La secte islamiste nigériane Boko-Haram qui ne cesse de semer la terreur et la calamité au sein des populations, s'est encore illustrée, dimanche, dans un village de l'Etat de Borno (Nord-Est du Nigeria), où 17 personnes ont trouvé la mort dans une explosion qui lui a été attribuée.
 
Outre la préoccupation que suscite Boko Haram, M. Ouattara a aussi souligné que « notre marche vers plus d'intégration et de solidarité reste encore tributaire de la situation sécuritaire dans le vaste ensemble sahélo-saharien et de la réponse que nous apporterons aux menaces qui le traversent ».
 
C'est pourquoi, « avec l'appui de nos partenaires, nous devons continuer de nous mobiliser et de mutualiser nos moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme, la piraterie maritime, la cybercriminalité, le trafic de drogue et la prolifération des armes légères et de petits calibres », leur a-t-il suggéré, au terme de son mandat à la tête des 15 Etats de la sous-région.
 
Toutefois, en dépit des « nombreux défis à relever pour hisser plus efficacement notre région sur la voie du développement et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) », Alassane Ouattara est convaincu qu'« une nouvelle ère s'ouvre donc pour notre Organisation, porteuse de plus de démocratie, de croissance et de progrès ».
 
Il soutient à cet effet que « l'espoir est permis de croire que la vision 2020 de la CEDEAO, pour passer de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples sera une réalité ».
Le présent sommet des chefs d'Etat qui se poursuit samedi, dans la capitale politique et administrative ivoirienne, sera également le lieu d'échanger sur les accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne, et d'élire le successeur du président en exercice de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO. 
  JBK/hs/ls/APA