Agboville : un élément des FRCI tué par des hommes armés.

  • 23/09/2013
  • Source : Soir Info
Les Forces Républicaines de Côte d’ivoire (Frci) basées à Agboville, sont en deuil. L’un des leurs, en l’occurrence Sansan Hien Naba, 21 ans, a passé l’arme à gauche tôt ce matin du samedi 21 septembre 2013.

Les Forces Républicaines de Côte d’ivoire (Frci) basées à Agboville, sont en deuil. L’un des leurs, en l’occurrence Sansan Hien Naba, 21 ans, a passé l’arme à gauche tôt ce matin du samedi 21 septembre 2013.
 
Une mort causée par des individus armés sortis de nulle part et qui ont fait feu sur lui, le tuant sur coup. Cet élément a été abattu vers 6h 30, par des hommes armés en embuscade, non loin du poste d’observation de Gbanguié II, à 15 km de Rubino. Sur les faits, les sources proches de la grande muette, expliquent que pour mieux sécuriser la zone sensible d’Agboville, le commandement des Frci d’Agboville a positionné un poste de sécurité à Rubino, à 25 km dans la partie septentrionale du département. Toujours dans la même perspective, le groupement de Rubino affecte de façon rotative des soldats aux postes avancés d’Allany et Gbanguié, deux gros villages situés respectivement à 9 et 15 km de Rubino. Vu que ces bourgs traversés par le chemin de fer d‘une part, et riverains du département de M’Batto à travers la vaste forêt de tecks appartenant à la Sodefor d’autre part, ils demeurent des zones fertiles au banditisme et grands trafics de marchandises de tout acabit. Pour en revenir au fait, nos sources précisent qu’aux environs de 8h ce samedi matin, Sansan, prétextant éprouver un besoin naturel, devance son binôme sur le chemin conduisant au carrefour abritant le corridor situé à 1Km d’Allany. Mais, voilà qu’à 100 m de sa destination, dans les environs du cimetière du village, un individu armé surgit de la broussaille. Flanqué de son arme de type Kalachnikov, il intime l’ordre à des villageois en partance pour les champs, de rebrousser chemin. Le temps qu’il règle ses comptes avec le soldat esseulé. Ceux-ci, ne se font pas prier. C’est le sauve qui peut. Les secondes qui suivent, des détonations déchirent la quiétude matinale , ne laissant aucune chance à Sansan de se servir de son arme. Le soldat, frappé dans le dos, s’affale. D’autres détonations se font entendre. Cette fois, dans l’abdomen et sur la poitrine.
 
Le criminel est aussitôt rejoint par d’autres assaillants embusqués. Convaincus d’avoir atteint leur but, le tueur et ses comparses prennent la poudre d’escampette à pied à travers le champ de teck cité plus haut. Selon un individu qui les a rencontrés sur le chemin de retour du champ, il s’agit de quatre gaillards encagoulés. Le renfort parvenu sur les lieux des heures plus tard, a trouvé le corps inerte du « sondja » criblé de dix impacts de balle, six dans le dos et quatre sur la face.
 
Un constat qui justifie la cruauté de l’acte. Le ratissage dans le périmètre immédiat des deux villages a accouché d’une souris. Aucune trace des criminels du fait que la forêt de teck ne comporte aucune voie praticable même en véhicule de type 4x4. Cependant de source militaire, le périmètre est sous contrôle. Du côté des villageois que nous avons joints par téléphone, les populations, de crainte de représailles, ont passé la nuit sous les bois.
 
Plusieurs éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) venus en renfort, ont envahi le village d’Allany, à un km plus loin, où, selon des sources concordantes, les populations se sont enfuies vers la forêt pour éviter d’éventuelles violences. D’autres assertent que plusieurs jeunes ont été pris à parti par les FRCI une fois sur place. Une intervention qui bien que n’ayant provoqué aucun mort, a causé plusieurs blessés dans le rang des habitants des deux villages.
 
Le sous préfet de Céchi a effectué le déplacement dans les deux villages pour calmer le jeu. En attendant, après le constat de la gendarmerie de Rubino, le macchabée a été enlevé en vue de sa conservation à la morgue. Signalons qu’en décembre 2012, un poste de contrôle des Frci avait été attaqué à Ery-Makouguié 1, à trois km d’Agboville, faisant deux tués parmi les Frci.
 
Célestin KOUAME