Affi, Akoun, Koua… retourneront-ils en prison ?

  • 29/08/2013
  • Source : Nord-Sud

Affi N’Guessan, Laurent Akoun, Justin Koua… Ces cadres du Front populaire ivoiriens (Fpi) avaient tous été inculpés pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Maintenant qu’ils bénéficient de la liberté provisoire depuis début août, ils peuvent reprendre leurs activités politiques. Samedi, Justin Koua a récupéré le relais des mains de Nestor Dahi, à la tête du secrétariat national par intérim de la jeunesse du parti. Hier, le secrétaire général par intérim, Laurent Akoun, a repris le tablier. Il reste Pascal Affi N’Guessan qui devrait retrouver son fauteuil de président le samedi 7 septembre. En somme, la normalisation est en route. Seulement voilà, le retour aux affaires de ces acteurs politiques ramène une question à l’esprit.

Ne courent-ils pas le risque de retourner en prison ? En effet, la liberté provisoire dont ils jouissent sous-entend qu’à tout moment, ils peuvent être rappelés devant le juge. Bien plus, ils peuvent retourner dans la cellule, si ce dernier constate que leur présence hors de la prison constitue un problème. Or, il a été reproché, pour certains, d’avoir tenu des propos subversifs ; pour d’autres, d’avoir incité à la révolte. L’un de ces prisonniers sursitaires a même promis à ses partisans de « redresser » ce qu’il pense être « tordu ».

En clair, ces pro-Gbagbo n’excluent pas de donner du fil à retordre à l’adversaire. Ce qui sous-tend qu’ils engagent à fond le combat politique de front. Une entreprise bien délicate qui exige forcément beaucoup de prudence et de tact, tant dans le discours que dans les actes. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on est en droit de penser que les partisans de Laurent Gbagbo sont constamment interpellés par leur statut d’hommes partiellement libres. Un mot ou est acte de trop pouvant les ramener en prison.

BI