Affaire Thierry Tanoh-Ecobank : Le président Ouattara envoie le premier Ministre Duncan en médiateur

  • 18/07/2015
  • Source : Lebabi.net
Le premier ministre Daniel Kablan Duncan a été missionné pour jouer le rôle de médiateur dans l'affaire opposant Thierry Tanoh, ex-directeur général, à son ancien employeur, le groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Inc. (ETI).

Selon la Lettre du Continent, c'est le président Alassane Ouattara lui-même qui a chargé son premier ministre de résoudre le grave litige opposant M. Tanoh, depuis lors secrétaire général adjoint de la présidence ivoirienne au groupe Ecobank.
 
Toujours selon LC, des discutions entre  Thierry Tanoh Daniel et le patron d’Ecobank, Albert Essien avaient été entamées par Kablan Duncan afin de trouver une issue rapide à ce dossier, à l'occasion d'un entretien, le 10 juillet à Abidjan, avec M. Essien. 
 
Ce dernier souhaite régler ce dossier avant son départ à la retraite en septembre et devrait de nouveau séjourner en Côte d'Ivoire à la mi-juillet, accompagné de la DGA d'Ecobank, Evelyne Tall-Daouda, afin d'entamer les négociations directes avec l'ex-banquier sous la conduite du premier ministre. 
 
Ecobank avait initialement tenté d’obtenir la médiation d’Alassane Ouattara et de son homologue togolais Faure Gnassingbé dans ce contentieux. En vain. 
 
Après son limogeage du poste de directeur général en mars 2014, le banquier a engagé plusieurs procédures judiciaires à Abidjan et Lomé. 
 
Celles-ci ont abouti à la condamnation historique d'Ecobank, côté ivoirien, à lui verser 7,5 milliards F CFA de dommages et intérêts, pour atteinte à son image. 
 
A Lomé, ville qui abrite son siège social, le groupe bancaire a écopé d’une condamnation de 5,7 milliards F CFA pour licenciement abusif. 
 
Cependant, après avoir été condamné par le tribunal de commerce d’Abidjan et par le tribunal du travail de Lomé, le groupe bancaire panafricain a contre-attaqué à Londres devant le tribunal de commerce de la Haute Cour de Justice, en vertu d’une clause figurant dans le contrat de travail par signé l’ex-dirigeant d’Ecobank et qui a donné raison à la Banque.
 
La Haute cour de Justice britannique a ainsi intimé à l'ancien dirigeant d'Ecobank de ne pas demander le versement des 13,2 milliards de FCFA (environ 20 millions d'euros) auxquels la banque avait été condamnée à Lomé et Abidjan. Le feuilleton est loin d'être terminé.

APR/LBB