Affaire « Des familles déguerpies de la cité RAN » / Anne Ouloto aux veuves du quartier :« Je vais prendre votre situation en main.»

  • 06/05/2014
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
« Je vais prendre votre affaire à bras le corps et vous aider à garder votre dignité », tels ont été les propos tenus le vendredi 2 mai 2014 par la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, à des femmes veuves déguerpies de la cité RAN sise à Marcory-Zone 4.

Répondant à une veuve se présentant comme militante du RDR, donc indignée d’avoir subi ce préjudice, Mme Anne Ouloto s’est voulue claire et sans ambages : « nous sommes sensibles à ce qui vous touche et nous allons vous accompagner sans tenir compte de votre appartenance politique, religieuse ou ethnique».

D’autant plus que ces femmes ne pourront plus réintégrer leurs maisons complètement détruites, il faut donc leur proposer des solutions transitoires. Ainsi au plan humanitaire, il s’agit de dresser une liste des élèves et étudiants en particulier les jeunes filles pour un suivi.

Il s’agira de voir si certaines personnes peuvent être recueillies par leurs cousins et frères, amis et connaissances ou pas…pour des périodes allant de deux semaines à deux mois. Sur le plan juridique, la ministre Anne Désirée Ouloto a émis le vœu de voir mener des investigations pour savoir à qui appartient le terrain sur lequel ces populations ont été délogées.

La ministre a aussi indiqué que pour le moment, le ministère se penche sur les questions d’accompagnement et d’assistance. Mme Ouloto, au nom du gouvernement, a donné aux veuves, la certitude que les autorités du pays se tiennent à leur côté durant cette épreuve. Aussi, a-t-elle profité de cette occasion pour lancer un appel à la solidarité nationale autour de ces familles.

La porte-parole des femmes veuves, Gayé Jeanne-d’arc, entre deux sanglots, s’en est remise à la ministre pour que leur situation trouve une solution définitive. Pour rappel, 41 familles de la cité RAN à Marcory-Zone 4 ont été déguerpies de leur lieu d’habitation dans la nuit du vendredi 11 avril 2014.
M.P.K.