Admission en résidences universitaires: Pourquoi les choses traînent

  • 14/11/2013
  • Source : Nord-Sud
Depuis environ un an, les étudiants attendent impatiemment la disponibilité des chambres des cités. Mais les raisons du retard semblent diverses.

Ce lundi, tout paraît tranquille à l’université Félix Houphouet-Boigny. Certains étudiants viennent vérifier les derniers résultats de l’année. D’autres, par contre, viennent s’enquérir de la liste d’admission dans les résidences universitaires.

C’est le cas de Valérie Diby, étudiante en Lettres modernes. Arrêtée devant un tableau d’affichage dans les locaux du Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A), elle constate avec amertume que la liste des bénéficiaires n’est pas encore disponible. «Cela fait trois mois que j’attends de voir si les chambres sont prêtes», soupire-t-elle brièvement.

Avant d’ajouter que c’est à cet endroit que la première liste avait été affichée. Mais elle a été déchirée par certains postulants mécontents qui, selon elle, avaient dénoncé le fait que la plupart des bénéficiaires soient inscrits en Master et non en Licence I. C’est-à-dire les plus jeunes. A l’entendre, cet atermoiement des responsables du Crou-A pour afficher la liste est lié à ce fait.

Selon des indiscrétions, les autorités chargées du logement ont décidé de réviser la liste. Nombreux sont ceux qui ne remplissent plus les conditions d’accessibilité. Notamment ceux qui ont réussi à leur concours et qui n’ont plus droit aux chambres universitaires. Mais l’une des raisons principales semble se trouver au sein des bâtiments eux-mêmes. Et c’est une de nos sources au Crou-A qui nous met la puce à l’oreille. «Au-delà de la révision, le carrelage a été repris. Les serrures des portes ont été remplacées.

Car au début, ces travaux ont été mal faits», affirme notre informateur sous le couvert de l’anonymat. Des faits que nous avons pu vérifier à moitié pour ce qui est de certaines serrures. Mais quand il s’est agi d’entrer dans les chambres, nous nous sommes heurtés au refus des responsables du Crou-A. Et nos tentatives pour avoir de plus amples informations sont restées vaines.

Mais pour Kouassi Yao, étudiant en Licence II de géographie, cette situation n’a que trop duré. En plus de l’ouverture de cette cité, il exige que les autres soient vite réhabilitées. Car, poursuit-il, si elles étaient ouvertes, il n’y aurait pas cette attente lassante. «Nous attendons depuis un an.  Nous espérons que pour cette rentrée, nous serons logés», souhaite-t-il.
 
Par DM (stagiaire)