Adjamé : le boulevard ‘’Nangui Abrogoua’’ à l’agonie

  • 09/12/2013
  • Source : Le Nouveau Consommateur Hebdo
Considéré dans les années 90 comme l’une des fiertés de la commune d’Adjamé, le boulevard ‘’Nangui Abrogoua’’ est présentement dans un piteux état.

Au cours des années 90, on ne pouvait parler de la commune d’Adjamé sans en faire référence. Mais présentement, c’est du passé. Le boulevard ‘’Nangui Abrogoua’’ se trouve dans un état de délabrement avancé. La physionomie de ce boulevard fait penser à un malade maintenu sous assistance respiratoire en attendant que le médecin signe l’acte de décès. 

Les voies transformées en poubelles 
 
Ce qui frappe les usagers de cette voie, ce sont les ordures constituées de sachets, de cartons, et d’emballages qui la jonchent. En certains endroits comme le carrefour ‘’Roxy’’, où sont installées de nombreuses vendeuses de médicaments de la rue, s’est formé un tas d’ordures. Des ordures qui envahissent la chaussée et constituent désormais un obstacle pour les automobilistes. Des vendeurs de bananes plantains braisées ne se gênent pour jeter les peaux de ces denrées sur la route, alors que des poubelles ont été disposées tout le long de l’artère. 

Des odeurs insupportables 
 
Par endroits, il est impossible de circuler sans se boucher les narines. Des individus ayant eu l’ingénieuse idée de transformer en urinoir les plaques de beton installées pour séparer la chaussée. Une odeur d’ammoniaque à laquelle se mêle celle des poubelles rend l’air irrespirable. Des bacs à ordures, se dégagent un liquide de couleur noirâtre. Il arrive parfois de tomber sur des excréments humains.

Le Nangui Abrogoua sert aussi de toilette ! L’état de la route lui, n’est guère reluisant. Une bonne partie des plaques en béton aménagées pour séparer les différentes voies est sur le point de céder. Une aubaine pour des automobilistes qui en profitent pour emprunter la voie réservée aux autobus afin d’aller plus vite. Sur ce couloir réservé, les nids de poule prennent de l’embonpoint se muent en fosses d’éléphant. 
 
Par Jérémy Junior