Abobo: Le Commandant Jah Gao veut partir !

  • 24/10/2013
  • Source : Nord-Sud
Le commandant Gaoussou Koné dit Jah Gao voudrait bien se consacrer à ses nouvelles charges de patron en second du 1er Bataillon de commandement et de parachutistes à Akouédo. Il l’a récemment signifié à ses supérieurs.

Le commandant Gaoussou Koné dit Jah Gao veut partir d’Abobo. De source proche de l’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), l’ex-com’zone de Boundiali a saisi à cet effet, le général Gaoussou Soumahoro, le commandant des forces terrestres, pour lui demander de le décharger de ses responsabilités à la tête du détachement de l’armée ivoirienne basé à Abobo.

Selon nos informateurs, Jah Gao voudrait se consacrer davantage à ses nouvelles fonctions de commandant en second du 1er Bataillon de commandement et de parachutistes (Bcp) à Akouédo. Car, en l’état actuel des choses, l’officier est dans l’obligation de faire la navette entre le camp commando d’Abobo et le 1er Bcp, basé à Akouédo, dans la commune de Cocody. Un ballet qui commence, selon la note adressée à sa hiérarchie, à entamer son efficacité dans le travail, surtout que son périmètre de commandement, à la tête du détachement basé à Abobo, va jusque dans l’Agnéby. Mais, toujours selon les indiscrétions, le général Gaoussou Soumahoro aurait opposé une fin de non-recevoir à la demande du Cdt Jah Gao.

Le commandant des forces terrestres a expliqué à l’officier des Frci qu’il ne pouvait pas, dans les conditions actuelles, se passer de ses services à Abobo. Surtout dans cette zone, et pour plusieurs raisons. Notamment le tempérament de Jah Gao qui permet d’éviter des clashs à répétition entre ‘’petits commandants’’ à Abobo, constamment en ébullition. L’air paternaliste de l’ancien com’zone de Boundiali a bien souvent permis d’éviter l’irréparable, comme ce fut le cas lors de l’opération de déguerpissement dans le périmètre de la mairie d’Abobo, le 13 décembre 2012. Face à la résistance des commerçants et autres transporteurs, les soldats Frci étaient sur le point de sortir les armes lourdes, après que deux des leurs ont perdu la vie dans les rixes.

Quand Jah Gao, appelé d’urgence, alors qu’il était justement à Akouédo, arrive sur les lieux, le calme fini par revenir comme par enchantement et les bulldozers peuvent poursuivre l’opération de déguerpissement.
Le 23 août dernier, il s’illustre encore, en prenant ses responsabilités face aux ex-combattants. Au vu de l’enlisement du processus de désarmement dans sa commune, il monte au front, en contraignant les soldats qui squattent les cités universitaires, à rendre les armes qu’ils détiennent. Par rapport à tout cela, le général Soumahoro ne serait pas prêt à laisser Jah Gao quitter Abobo, surtout que celui-ci représente une sorte d’épouvantail pour ceux qui nourrissent des projets de déstabilisation aussi bien à partir d’Abobo que de l’Agnéby.
 
Bahi K.