Abidjan/Les victimes du scandale des déchets toxiques donnent rendez-vous à Gnenema Coulibaly au Palais de Justice

  • 25/11/2013
  • Source : 5minutesinfos.net
Les victimes des déchets toxiques déversés à Abidjan, en août 2006 reprennent les manifestations pour interpeller le ministre de la justice Gnenema Coulibaly sur le dysfonctionnement de la Justice dans l’affaire relative au détournement des fonds qui leur ont été alloués pour indemnisation.

Elles se sont données rendez-vous à partir du mardi 26 Novembre 2013 devant le palais de justice du Plateau, «jusqu’à ce que justice soit faite», confient les responsables du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (renadvidet-ci).
 
Leurs manifestations à les écouter gagneront en intensité, en  décembre, «avec la fin de la visite du chef de l’Etat dans la région du Gbêkê, donc retour du ministre de la Justice, à Abidjan. Mais déjà, à partir de ce  lundi 25 novembre 2013, nous saisirons l’autorité en charge de la bonne gouvernance sur la mal gouvernance », laissent entendre les victimes.
 
«Nous vivons une situation entretenue principalement par notre Justice gangrénée par la corruption à grande échelle et par la politisation des affaires les plus banales voire anodines et ce, lorsqu’ une autorité ou une relation d’une autorité du régime est impliquée ou y a un intérêt. Nous en appelons à la responsabilité de la communauté internationale que nous continuons de saisir en vain à travers les différentes représentations diplomatiques accréditées à Abidjan.
 
Nous interpellons les organisations des droits de l’Homme à faire en sorte que les droits élémentaires des droits humains soient respectés par l’assainissement de l’appareil judiciaire ivoirien. Car la Justice doit être juste, équitable et égalitaire pour tous quelque soit le rang social », ont-il laissé entendre.
 
Pourvu que ces manifestations leur obtiennent satisfaction avec la haute autorité de la bonne gouvernance que le régime d’Abidjan vient de nommer. A la suite de la contamination des populations ivoiriennes en août 2006, a été signé un contrat des plus sombres de 100milliards de FCFA, entre le régime d’alors et la société Trafigura, affréteur du navire Probo-koala transportant les déchets toxiques. Une somme d’argent devant servir à l’indemnisation des victimes. A ce jour, des milliers d’entre elles continuent de réclamer cette somme à l’Etat ivoirien sans noter que déjà  plusieurs d’entre elles ont été emportées par le poison. Mais leurs cris ne semblent pas encore  tomber dans les bonnes oreilles de l’Etat démocratique en Côte d’Ivoire.
 
H.MAKRE