A sinematiali: Ouattara raconte son assassinat manqué en 2002

  • 08/07/2013
  • Source : L'Inter

Ce qu'il a demandé aux populations- Au cinquième jour de sa visite d’État dans le district des Savanes, le président de la République, Alassane Ouattara a fait un témoignage émouvant à Sinématiali, localité située à une trentaine de km de Korhogo, le samedi 6 juillet 2013, lors d’un meeting au stade de la ville.
Se félicitant de la fidélité et de la loyauté de certains de ses collaborateurs issus de Sinématiali, il a révélé qu’en 2002, alors que les escadrons de la mort étaient aux portes de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, il avait souhaité se rendre pour épargner la vie de ceux qui étaient avec lui. « J’ai dit qu’au lieu de faire tuer 15 personnes, je descends pour qu’on puisse m’assassiner. Ils m’ont dit ''on descend tous ensemble'' », a rappelé le chef de l’État, dont les propos ont jeté le silence sur les milliers de personnes qui ont effectué le déplacement. Pour le président Ouattara, ce n’est nullement remuer le couteau dans la plaie que de rappeler ces faits.

D’après lui, c’est pour exprimer sa reconnaissance à ceux qui étaient ce jour avec lui à l’ambassade. Autre temps fort de son intervention, son souhait de voir le président du conseil régional du Tchologo, Tiémoko Yadé et l’ex-président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, tous fils de Sinématiali, se réconcilier.

Séance tenante, ces deux personnalités se sont donné des accolades, sous les applaudissements nourris des populations. « Je souhaite qu’on passe l’éponge sur la politique. Je reviens sur la nécessité pour les cadres de se réconcilier. Je demande à Fologo et Tiémoko Yadé de se réconcilier », a insisté le président Ouattara. Qui a souhaité que cette action soit étendue à tous les fils de la Côte d’Ivoire, car selon lui, c’est ensemble que ‘’nous allons bâtir la Côte d’Ivoire’’.

Revenant sur les doléances qui lui ont été faites par le porte-parole des populations, il a promis que tout sera mis en œuvre pour les réaliser. « Le livre blanc que vous m’avez remis sera totalement blanc parce qu’on va résoudre tous les problèmes soulevés », a-t-il promis, non sans soutenir qu’avant la fin de son mandat, la Côte d’Ivoire sera électrifiée à 50%. « Et puisque je sais que vous allez m’élire pour un second mandat, nous serons à 100% », a-t-il rassuré. « Je me suis fixé pour objectif de faire de la Côte d’Ivoire, un pays modèle et moderne. Pensons chaque jour à faire davantage pour le pays et surtout pour les plus défavorisés », a-t-il conclu.

Avant de mettre le cap sur Boundiali, département situé à 99 km de Korhogo. Là-bas, c’était sensiblement le même discours. Sauf que dans le chef-lieu de la région de la Bagoué, il s’est félicité de ce qu’il ait fait en deux ans, ce que d’autres n’ont pu faire en 10 ans. Il a donc invité les populations à garder espoir dans la mesure où avant la fin de son premier mandat, il mettra tout en œuvre pour réaliser, en partie, la promesse qu’il a faite pendant la campagne électorale. Pour montrer sa bonne foi, il a renforcé le réseau électrique, reprofilé les voies secondaires, promis l’achèvement des travaux du bitumage de l’axe Boundiali-Tengrela et le renforcement du réseau de distribution d’eau potable.

Y.DOUMBIA (Envoyé spécial dans le district des Savanes)