A propos des manifestants de Yopougon Bae contre le centre de dépistage de la covid-19/ Le préfet d'Abidjan catégorique : « les violations de la loi ne sont pas tolérées »

  • 08/04/2020
  • Source : Linfodrome
Vincent Toh Bi Irié, préfet d'Abidjan a animé une conférence de presse via Facebook, ce mardi 7 avril 2020. A cette occasion, il s'est prononcé sur le sort des manifestants interpellés, dimanche à Yopougon Bae qui protestaient contre l'installation d'un centre de dépistage volontaire de la covid-19.

« Nous faisons de la sensibilisation, mais cela ne veut pas dire que les violations de la loi sont tolérées. Vous et moi on ne pourrait pas vivre ici. Nous sensibilisons certes, parce que c'est le premier pan, mais tous ceux qui commettent des actes de violence, des actes contre la loi subiront ce qui est prévu par les lois de la République », a-t-il martelé.

Il a rappelé à ce sujet que le ministre de la sécurité a été très clair. « Si vous n'avez pas l'information, supposons, cela justifie-t-il que vous brûliez les tables, que vous brûliez les pneus, que vous tentiez d'attenter à la construction du centre qui vient pour vous-mêmes votre propre bien?Nous faisons la communication, mais il faut que cela soit fait dans le respect de la loi. On est en crise et, s'il y a un relâchement de la loi, un relâchement de l'autorité, une négation des droits et devoirs de chacun, nous sommes perdus. Et, nous ne pouvons pas l'accepter. Notre rôle c'est d'exécuter avec fermeté les lois de la République », a insisté le préfet Toh Bi Irié.

Puis, il a dénoncé le non respect du couvre-feu. « Pendant que certains d'entre vous prennent plaisir à distraire les forces de l'ordre, à se balader, à jouer au chat et à la souris, des gens volent les bananes, les aubergines et les étales de nos mamans au marché. Parce que les forces de sécurité ne sont pas là. Pour certains c'est un jeu. Et comme c'est un jeu, la loi va venir rappeler à ces personnes-là que nous ne sommes pas en train de plaisanter. Elles peuvent jouer avec leur vie mais pas avec la vie de la nation », a-t-il tranché.

Jonas BAIKEH