A Dimbokro, les jeunes planteurs, maçons, gérants de cabines et des coxers enceintent les jeunes élèves

  • 01/04/2016
  • Source : Lebabi.net
Plusieurs cas de grossesse ont été enregistrés dans les établissements secondaires publics et privés de la ville de Dimbokro à la fin du deuxième trimestre de l’année scolaire 2015-2016, a rapporté le chef du Service de santé scolaire et universitaire (SSSU) de Dimbokro, Dr Kouamé André Yao.

Ainsi, 65 filles des lycées et collèges dont la majorité est en classe de troisième ont été enregistrées à la fin du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours. Le même nombre de cas de grossesse avait été constaté en 2014-2015, souligne-t-il.
 
Lors d’un entretien, jeudi, avec l’AIP, le premier responsable du SSSU a évoqué diverses raisons poussant les filles dont la plupart ont l’âge variant entre 13 et 16 ans, à contracter la grossesse en allant à l’école.
 
Selon lui, il s’agit notamment du manque de moyens financiers et de l’adolescence,  précisant que parmi les auteurs de ces grossesses en milieu scolaire, des jeunes planteurs, des maçons, des gérants de cabines et des coxers.
 
 Toutefois, a déclaré le médecin-chef, les élèves arrivent en tête du lot qui renferme également des travailleurs (privés et publics).
 
Dr Kouamé André Yao qui a dit s’attendre à une augmentation certaine des cas de grossesse d’ici la fin de l’année, a invité à une appropriation de la lutte et une mutualisation des efforts des parties prenantes.
 
« Cette hausse doit interpeller toutes les parties prenantes du système éducatif à Dimbokro pour dire que l’avenir d’une frange de notre jeunesse dépend de notre capacité de réaction face à ce phénomène joue », a-t-il dit, déplorant le peu d’engouement des chefs d’établissement.
 
Le praticien a relevé l’importance de l’implication des chefs d’établissement et des élèves dans la « réussite de la politique de zéro grossesse en milieu scolaire » préconisée par le ministère de l’Education nationale.
 
Il a également appelé à la création de club « Santé et environnement » dans les écoles à Dimbokro pour « avoir des pairs-formateurs » et offrir des espaces plus larges et plus efficaces de sensibilisation.
 
« Mais tout cela ne sera impossible que si les chefs d’établissement ne s’y intéressent pas », a fait savoir Dr Kouamé.
 
Avec AIP