12 octobre 2003 : Quand le SG Djédjé Mady, en pompier, éteignait le feu dans la délégation Pdci de Paris

  • 07/09/2013
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan

Le dimanche 12 octobre 2003, Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci-Rda, en France pour un examen médical, profite de son séjour pour rencontrer les militants de la délégation Pdci France. Notre correspondant qui a couvert la rencontre rapporte qu’à cette date, ladite délégation était en proie à une grave crise suite à un intérim mal géré à la tête de la délégation. Bony Séraphin qui était le délégué général avait quitté Paris pour Abidjan où il comptait huit mois de présence. Du rififi, de la défiance, des injures de toutes sortes, la délégation était en pleine ébullition avec l’intérim assuré par Léontine Howa. Les protagonistes avaient pour noms Sylla Mamadou, premier vice-délégué et Léontine Howa qui était la responsable des femmes. À cette époque, le Pdci lui-même au plan national venant de passer l’étape du congrès où il était partagé entre pro-Bédié, pro-Fologo, pro-Mady, pro-Bombet… Au niveau de l’Etat, le contexte était marqué par une crise au sommet. Les Forces Nouvelles de Guillaume Soro avaient suspendu leur participation aux travaux des conseils de ministres dans ce qu’on appelait en ce temps-là « la crise de la Rti ». Alphonse Djédjé Mady arrive dans une salle surchauffée par les deux clans en présence. Le secrétaire général doit trancher pour mettre les deux parties d’accord. Mais au lieu de s’ériger en juge, il adopte plutôt une attitude de pédagogue. ‘’Je ne suis pas venu ici pour conforter l’intérim de madame Howa’’, soutient M. Mady ayant fait comprendre auparavant qu’une absence prolongée à un poste ne signifie pas vacance du poste.

Tout le monde finit par s’accorder en mettant les palabres au compte d’une incompréhension et d’un manque de formation. Alphonse Djédjé Mady répond par la suite aux questions des militants sur l’actualité dans leur pays, notamment le retrait des FN du gouvernement et les élections présidentielles qui se préparaient. Mady aura ses réponses sur les deux sujets : ‘’Nous voulons que les accords de Marcoussis soient appliqués. Mais il faut avoir de la volonté politique pour transcender les difficultés afin que les élections se tiennent. (…) La bonne politique est celle que l’on fait pour que le peuple soit heureux et non pour qu’il y ait des morts’’. À un autre militant qui estime que pour lui le Pdci est pris en otage, Djédjé Mady répond : ‘’C’est toute la Côte d’Ivoire qui est prise en otage’’. En 2013, Alphonse Djédjé Mady est toujours secrétaire général du Pdci. Cette fois le parti se trouve à la veille d’un congrès dont les préparatifs sont très mouvementés. Il est candidat à la présidence du parti et les structures du parti sont une fois, de plus divisées, la délégation de France n’est pas en reste. L’histoire du parti se poursuit…

SD