Un sous-préfet accusé d’avoir usé de violence sur une écolière, la fillette hospitalisée

  • 06/01/2017
  • Source : Lebabi.net
Appia Ekroa Charlène, âgée de huit ans, écolière au Cours élémentaire deuxième année (Ce2), fait l’objet d’une surveillance particulière des agents du centre de santé de N’Guessankro, chef-lieu de sous-préfecture dans le département de Bongouanou (Est ivoirien), au soir du dimanche 1er janvier 2017.

Quelques heures avant, elle aurait reçu des coups de pied dans l’abdomen, au niveau de sa poitrine et sur une oreille. D’ailleurs, de sources médicales, elle saignait de l’oreille juste après cette violence corporelle. Qui a pu bien rudoyer cette môme qui était ce jour en compagnie de ses camarades, pour présenter ses vœux dans le village. Selon des témoins de la scène, c’est Kouamé Assandrey, le sous-préfet de la localité. Il est accusé par tous d’avoir battu la fillette.

« Le 1er janvier, Appia Charlène, en compagnie de ses camarades, rencontre le sous-préfet du village dans la rue. Elle le salue poliment, et lui présente ses vœux dans le sens ''Bonjour Tonton, Bonne année''. Cela a suffi pour que le représentant du chef de l’Etat s’énerve. Il administre une gifle appuyée à la fillette, et lui donne un coup de pied dans le ventre et ailleurs », nous a confié Aka G. se disant témoin oculaire. Cette version des faits est soutenue par plusieurs personnes dont le père de la victime, Appia Angoa.

« Ma fille a été malmenée par le sous-préfet d’ici. C’est excessif et humiliant. Nous attendons qu’elle sorte du centre de santé, pour aller faire des radiographies au niveau des côtes et de l’oreille. Car, elle dit souffrir énormément de ces parties cités, surtout qu’elle a eu du sang dans l’oreille », nous a-t-il confié en promettant une suite à l’affaire après qu’il a saisi la chefferie traditionnelle. Joint par téléphone, le mardi 3 janvier 2017 à 16h 44mn, le sous-préfet, un peu sur les nerfs, n’a pas voulu entrer dans les détails.

« Vous avez une déontologie ? On n’interroge pas une autorité administrative au téléphone », nous a-t-il lancé en cinquante secondes, avant de raccrocher. Lorsque nous le relançons, il est plus que furieux. « Ma déontologie ne me permet pas de parler sans autorisation. Vous avez un correspondant à Bongouanou ? Qu’il vienne constater. Combien de fois voulez-vous que je vous le dise », a-t-il haussé le ton, avant de raccrocher après cinquante-quatre secondes. Selon nos sources vu l’état de grabataire dans lequel se trouvait Charlène, certains de ses camarades de l’Epp N’Guessankro 1, n’ont pas manqué de pleurer.

DEBY