Un ivoirien expert en falsification arrêté au Luxembourg

  • 23/02/2015
  • Source : Lebabi.net
Un Ivoirien se balade dans les agences bancaires du Sud-Luxembourg avec des documents falsifiés. Deux d’entre elles n’y ont vu que du feu comme le rapporte lavenir.net.

Un ressortissant de la Côte d'Ivoire, domicilié au Grand-Duché, s’est présenté tranquillement ce lundi devant le tribunal correctionnel d 'Arlon. Il a expliqué, sans la moindre émotion, comment il avait falsifié une carte d’identité et un permis de conduire volés, au moyen d’une imprimante prévue à cet effet, achetée sur internet.
 
En février 2013, il s’est déplacé successivement aux agences bancaires Belfius de Virton, d’Athus, d’Habay et enfin d’Arlon. Chaque fois, il a essayé de retirer une somme de 2 300€ expliquant qu’il allait s’acheter une voiture d’occasion. Peine perdue à Virton où l’employé a senti l’arnaque et a prévenu sa hiérarchie. Par contre, le stratagème a réussi à Athus et à Habay, d’où l’homme put repartir avec la somme demandée.
 
Les choses se compliquent à Arlon: prévenus par leurs collègues de Virton, l’homme fut prié de patienter avant que les policiers ne viennent l’interpeller.
 
Expert en falsification
 
Devant le tribunal, l’Ivoirien n’a cherché ni à se disculper, ni à s’excuser. Accusé de faux et usage de faux, d’escroquerie et de tentative d’escroquerie et d’usurpation d’identité, il a bien dû reconnaître qu’il n’en était pas à son coup d’essai.

Déjà condamné en Belgique pour des faits similaires, il a écopé, en avril 2014, de trois ans de prison ferme au tribunal de Luxembourg ville, a purgé une partie de sa peine et attend le placement d’un bracelet de surveillance électronique.

La présidente Sarah Coisne n’a pas manqué de lui rappeler que sa compagne avait déclaré aux inspecteurs que: «Trois jours après sa sortie de prison, il rachetait une imprimante et refalsifiait d’autres documents.»
 
Tant le ministère public que la défense ne se sont évidemment éternisés sur les faits, vu que le placide prévenu était en aveux de la totalité des accusations portées contre lui.
 
Sarah Pollet pour le ministère public, n’a pu que se rendre à l’évidence en s’adressant à l’accusé: «Vos précédentes condamnations et vos séjours en prison ne vous ont visiblement rien fait comprendre.»
 
Me Alexandre Mignon a demandé au tribunal de ne pas infliger de peine supplémentaire à son client: «Les faits se sont déroulés pendant la période infractionnelle pour laquelle il a été condamné au Grand-Duché. L’article 65 alinéa 2 dit que le juge doit apprécier si les préventions sont similaires, c’est exactement le cas; et si la peine infligée par le premier jugement est suffisante, trois ans me semblent déjà beaucoup.»

Me Mignon en déduit que le tribunal ne pourra pas infliger de peine supplémentaire. À titre subsidiaire, il demande que la peine infligée soit assortie d’un sursis total. Le jugement sera rendu le 2 mars.