Tengréla: Il tue sa seconde épouse et la vide de son sang pour pratiquer un rituel d'enrichissement

  • 24/07/2014
  • Source : AIP
Sanogo Tiédjougou, un quadragénaire, vigile à l’école maternelle de Tengréla (Nord, région de la Bagoué), a mis fin à la vie de sa seconde épouse, Koné Korotoum, 25 ans, avec la complicité de son fils aîné et l'a vidée de son sang pour accomplir un rituel visant à s'enrichir, a appris l'AIP, de source policière locale.

Selon Baba Félix, le commissaire de police de Tengréla, Sanogo s’est rendu au domicile de ses beaux-parents, après son forfait, pour les informer du décès de leur fille qui aurait été tuée par des voleurs venus les visiter dans la nuit du 07 au 08 juillet, et qu’il avait déjà procédé à son inhumation.

Sceptiques quant aux arguments avancés par leur gendre, les beaux-parents se rendent au domicile de Sanogo Tiédjougou. Ils découvrent des traces de sang dans l’habitation.

Ils informent la police qui ouvre immédiatement une enquête. Mais entre temps, "le père et le fils", accusés de meurtre, prennent la poudre d’escampette pour une destination inconnue.

Les informations fournies par la coépouse de Koné Korotoum vont permettre à la police de voir un peu plus clair dans cette affaire. En effet, elle s'est rendue au commissariat et a expliqué aux agents que c’est bel et bien son mari qui, aidé de son fils, a tué sa coépouse. "Ils l’ont vidée de son sang pour faire des sacrifices en vue d’avoir beaucoup d’argent", a-t-elle signifié.

Sanogo et son complice de fils ne s'étaient vraisemblablement pas inquiétés de la présence de cette dernière (la première épouse) car atteinte de "démence".

Cette information mènera les enquêteurs au cimetière Sénoufo, où une sépulture "suspecte" sera découverte. Un corps en "putréfaction" en est exhumé et est reconnu par des parents comme étant celui de dame Koné Korotoum.

Les présumés assassins, activement recherchés, ne sont pas encore tombés dans les mailles de la police, souligne-t-on.





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