Londres : un bébé de 3 mois soupçonné de… terrorisme convoqué par l'ambassade américaine

  • 18/04/2017
  • Source : Lebabi.net
L'enfant a dû se rendre à un interrogatoire, soupçonné de terrorisme, révèle "The Guardian". La raison : une erreur de son grand-père lors d'une demande de visa.

À Londres, un bébé de trois mois a été convoqué à l'ambassade des États-Unis afin d'y subir un interrogatoire, révélait dimanche 16 avril The Guardian. L'enfant était soupçonné de… terrorisme. En réalité, Harvey Kenyon-Cairns, trois mois, devait s'envoler en Floride pour ses premières vacances outre-Atlantique en compagnie de son grand-père, Paul Kenyon. Or, ce dernier a commis une erreur en remplissant le formulaire de demande d'exemption de visa de l'enfant, l'Esta, erreur qui a conduit les autorités américaines à convoquer le bébé pour un interrogatoire.

À la question « Avez-vous l'intention de prendre part, ou avez-vous déjà pris part à des activités terroristes, d'espionnage, de sabotage ou de génocide ? », Paul Kenyon a coché la case « oui » par mégarde. Le visa de son petit-fils a donc été refusé, et les autorités américaines sur le sol britannique sont venues chercher l'enfant dans sa maison de Poynton, au sud de Manchester. « Je n'arrivais pas à croire qu'ils ne comprennent pas que c'était une simple erreur et qu'un bébé de trois mois ne représentait aucun danger », a déclaré Paul Kenyon selon des propos rapportés parThe Guardian.

3 800 dollars

Au total, ce « voyage » a duré une dizaine d'heures aller-retour et l'enfant n'a pas pleuré une seule fois pendant son interrogatoire. Le grand-père a cependant insisté sur le manque de sens de l'humour des employés de l'ambassade américaine de Londres, « ils n'ont pas vu le côté marrant de l'histoire », a-t-il confié. « Si vous étiez terroriste, je ne pense tout de même pas que vous cocheriez oui à cette question sur le formulaire Esta », a-t-il ajouté, ironique.

En raison de ces événements, le visa de l'enfant n'a pas été délivré à temps et la famille a dû réorganiser son départ. Un malentendu qui leur aura coûté près de 3 800 dollars, selon Paul Kenyon.

Avec Lepoint.fr