Le SMS de son ex lui annonçait le pire

  • 12/11/2014
  • Source : 7sur7.be
Elle s'appelle Abby Landy, elle a 26 ans et vit en Australie. Cette jeune femme est porteuse du VIH. Elle raconte son histoire dans un documentaire ("Transmission: The journey from AIDS to HIV") et rappelle que non, le sida, ça n'arrive pas qu'aux dépravés.

Abby a fréquenté un homme pendant quelques semaines. "Ensuite, il est devenu sexuellement agressif. Je ne comptais plus lui reparler après cet incident." Le couple a rompu. Un peu plus tard, Abby a découvert qu'elle souffrait d'herpès labial. "Je n'avais jamais eu ça avant, j'étais mortifiée. J'avais l'impression que c'était la pire des nouvelles, ce qui me semble ridicule aujourd'hui. Au cours des semaines qui ont suivi, j'ai été de plus en plus malade." Nausée, douleurs et éruption cutanée: Abby s'est alertée.
 
En consultant Google, elle a découvert que ces symptômes étaient ceux qui se déclenchaient lorsqu'on passait de séronégatif à VIH positif. Son copain d'alors l'a recontactée, il souhaitait la revoir. Face au refus d'Abby, il lui envoyé un SMS disant: "J'espère au moins que tu te souviendras de moi pour toujours..." Ce message n'était pas anodin. 
 
Abby a demandé à passer un test VIH. "Le médecin estimait que ce n'était pas nécessaire, que j'étais une jeune femme hétérosexuelle et que le risque était mince." Abby a alors confié ses craintes et le message étrange et menaçant de son ex.
 
Son inquiétude était fondée: trois jours plus tard, la sentence tombait. "Je ne savais pas ce que ça signifiait d'avoir le VIH en 2012. Je pensais que c'était fini. Le médecin m'a dit que c'était une maladie chronique gérable. On prend plusieurs pilules par jour. Les gens vivent une vie normale à côté de ça. Je me suis dit: Ok, la vie continue..."
 
Abby regrette la stigmatisation à propos de la maladie. "Le traitement est gérable mais c'est la stigmatisation hideuse qui s'y rattache qui est le plus dur. Les gens se disent: 'Si vous n'êtes pas noir ou que vous n'êtes pas un homme gay, alors vous devez sûrement être une salope'." Abby confie ne pas avoir honte du VIH. "Je suis ouverte à ce sujet. Je pense que la façon dont vous présentez la chose change la manière dont les gens vont réagir avec vous."
 
Elle rappelle que la transmission femme-homme est moins fréquente que la transmission homme-femme et le VIH n'effraie pas les hommes qu'elle a rencontrés depuis. Elle espère que son témoignage permettra aux gens d'être moins ignorants et moins imprudents.