La justice l'oblige à correspondre avec l'homme qui l'a battue

  • 17/02/2015
  • Source : 7sur7
Natalie Allman, une Britannique de 29 ans, a été battue pendant sept heures par son ex-conjoint, Jason Hughes. Les enfants du couple, des jumeaux, ont assisté à la scène.

  Ils n'avaient que deux ans quand ils ont vu leur mère être rouée de coups par leur père. Il l'a frappée avec des haltères, l'a blessée à la gorge avec un couteau et a essayé de l'étouffer avec un oreiller.

Natalie avait mis fin à son mariage avec Jason à cause de sa consommation excessive d'alcool. C'était en février 2012. L'homme est devenu fou quand il a appris qu'elle fréquentait quelqu'un d'autre. Natalie se souvient "avoir cru mourir".

Elle a, par chance, survécu à cette attaque barbare, qui l'a laissée avec huit blessures à la tête et cinq fractures au visage. En août 2012, Jason Hughes a été condamné à neuf ans de prison. Natalie pensait que son calvaire avait enfin pris fin.
 
Mais le mois dernier, elle a reçu une lettre de la justice l'informant qu'elle était contrainte d'envoyer six lettres par an à son bourreau et de l'appeler lors de l'anniversaire des enfants et à la Noël. "Je ne pensais pas qu'on lui accorderait le moindre contact après ce qu'il a fait."

Natalie a essayé d'annuler cette injonction, sans succès. Elle a simplement réussi à réduire la fréquence des lettres. Elle doit désormais tenir son ex-mari au courant par écrit des "progrès de leurs enfants, lui parler de leur santé et de leur développement émotionnel". Ces courriers doivent inclure des photos récentes des bambins. 
 Si Natalie ne lui écrit pas, elle risque la prison. "Je suis malade à l'idée de devoir communiquer avec cet homme. Je pensais simplement ignorer ce courrier et me concentrer sur ma vie avec mes garçons. Mais à la fin de la lettre, on me prévenait que si je ne respectais pas les ordres de la justice, je risquais la prison ou une amende. Je suis traitée comme une criminelle."
 
Natalie a peur du jour où Jason sortira de prison. Cela pourrait arriver dès le mois de mars 2016. "On m'a promis que nous serons protégés. Nous aurons des alarmes à la maison et il ne pourra pas s'approcher de nous et s'installer dans la même ville. Mais comment puis-je faire confiance aux autorités quand elles me font un truc pareil?"