Il urine dans de l'eau potable et met la ville à sec

  • 18/04/2014
  • Source : AFP
Ce ne sont pas moins de 143 millions de litres d'eau potable qu'une ville américaine a dû jeter à cause d'un adolescent inconscient.

La ville américaine de Portland, dans le nord-ouest, s'est vue contrainte de se débarrasser de 143 millions de litres d'eau potable stockés dans un réservoir. Elle a pris cette décision après avoir visionné une vidéo dans laquelle un adolescent urinait dans le précieux liquide.

On y voit le jeune homme de 19 ans, accompagné de deux amis, en train de se soulager à travers la clôture qui protège le réservoir. Selon l'horodatage de la vidéo, l'épisode se serait produit à 01h00 dans la nuit de mardi à mercredi.

David Shaff, patron des services de l'eau de Portland, a expliqué que les 143 millions de litres d'eau souillée seraient jetés et remplacés par de l'eau d'une source avoisinante. Et ceci même si les tests n'aient révélé aucune pollution occasionnée par le passage du jeune homme.

«Nos clients attendent de leur eau qu'elle ne soit pas délibérément polluée. Nous sommes en mesure de satisfaire cette exigence tout en minimisant les risques pour la santé publique», a déclaré M. Shaff.

Grincements de dents
Tim Hall, porte-parole des services de l'eau, a de son côté estimé que la mesure ne s'apparentait en aucun cas à du gaspillage. «Dès qu'une pollution d'origine humaine survient dans notre eau potable, nous fermons le réservoir, le vidons et le nettoyons», a-t-il indiqué.

«Nous sommes dans la position enviable d'avoir de l'eau en abondance. Du coup, jeter cette eau n'aura aucun impact financier sur la ville ou pour nos clients», a-t-il ajouté.

Mais la décision de Portland fait grincer des dents plus au sud, en Californie qui connaît l'une de pires sécheresses depuis plusieurs décennies. «Vous êtes sérieux aux services de l'eau de Portland? Vous êtes obligés de balancer 143 millions de litres d'eau parce qu'un type a pissé l'équivalent d'un verre ou deux?», s'étranglait un lecteur sur le site internet du «Los Angeles Times».