France : Condamné après avoir violé 66 enfants en Égypte, en Tunisie et au Sri Lanka

  • 23/06/2016
  • Source : Lebabi.net
Thierry Darantière, un pédophile quinquagénaire a été condamné, mercredi à 16 ans de prison ferme par la Cour d'assises de Versailles, près de Paris pour avoir violé 66 enfants dont l'âge varie entre 6 à 17 ans en Égypte, en Tunisie et au Sri Lanka dans les années 2000.

 Il s'agit de crimes commis dans les années 2000 en Égypte en Tunisie et au Sri Lanka lors de voyages touristiques ou de « missions » pour le compte d’associations humanitaires. Une peine assortie d’un suivi socio-judiciaire pendant dix ans, d’une injonction de soins et l’inscription au fichier des délinquants sexuels.
 
66, pour l'accusé lui-même, ce chiffre est affolant. Il reconnait cependant son tort. « Ce chiffre me fait peur, c’est complètement fou, je ne l’ai jamais envisagé », sanglote l’accusé. 
 
Le quinquagénaire avait été interpellé en 2012 par la police française, elle-même avertie par la police fédérale américaine, le FBI, qui un an plus tôt avait intercepté sur internet des dizaines d’images montrant Thierry Darantière, abusant de jeunes garçons. 
 
Sur les disques durs perquisitionnés chez lui, des milliers de photographies et des centaines de vidéos ont été retrouvés. Des images de ses ébats tournées à l’aide de sa caméra numérique, qu’ils regardent trois ou quatre fois par semaine. Les vidéos durent 45, 60 voire 70 minutes parfois avec toujours en fond sonore, la musique des Enfoirés. 
 
S’agissant des clichés pris au Sri Lanka où Thierry Darantière s’est rendu 21 fois en sept ans, l’enquêtrice décrit des agressions « à la limite des actes de torture et de barbarie ».
 
Pour son premier voyage du type, Thierry Darantière se rend en Tunisie où il fait 41 victimes. « C’était un parcours initiatique », affirme le quinquagénaire. Là-bas, « c’est eux qui venaient à moi », ajoute-t-il, « ça correspondait à mon fantasme ». « Je me suis dis : ‘tiens c’est possible, on peut le faire à l’étranger' ».
 
« Ça a commencé par des jeux de touche-pipi dans les buissons. Cette facilité me surprenais », raconte l’accusé. Au Sri Lanka, un homme fait aussi office de rabatteur. « Je me cachais derrière cette idée que si les enfants ne voulaient pas, ils pouvaient toujours s’en aller », explique t-il
 
Thierry Darantière encourait jusqu’à vingt ans de prison. L’avocat général en avait requis 18 à son encontre. « Il ne fera pas appel. Il ne voudra pas dire à ces enfants, ‘j’ai été trop condamné, finalement, ce que j’ai fait n’est pas si grave », avait déclaré lors de sa plaidoirie son avocat Me Frédéric Champagne, qui a lourdement insisté sur le fait que son client reconnaît sa culpabilité.
 
Notons que pour l’enquête, seul le Sri Lanka a accepté de coopérer avec la justice française, permettant l’identification de neuf victimes.
 
Avec AFP