Enceinte de 7 mois, elle est violée par un policier au commissariat

  • 20/11/2014
  • Source : metronews.fr
Un policier de Ferguson est accusé d'avoir sexuellement agressé une femme enceinte dans la chaufferie du commissariat où il travaille. La jeune femme avait été interpellée pour un problème avec sa voiture.

"Cela va te servir de leçon", avait-il prévenu. Nouveau scandale dans la ville de Ferguson, dans le Missouri (Mid-Ouest des Etats-Unis), déjà secouée par le procès d'un policier blanc accusé d'avoir froidement abattu un jeune Noir cet été. Là encore, c'est un policier qui est mis en cause, accusé d'avoir violé une jeune femme enceinte dans les locaux de son commissariat.

"Tu sens bon"
Les faits remontent au 9 octobre 2013. Ce jour-là, la jeune femme est interpellée au volant de sa voiture à un panneau stop. Sa plaque d'immatriculation n'est plus valable. Après avoir donné un faux nom au policier qui a arrêté son véhicule, elle est emmenée au commissariat, où elle est confiée au policier Jaris Hayden.

Ce dernier, âgé de 29 ans, aurait rapidement dérapé, lui indiquant au moment de prendre ses empreintes que toute cette histoire allait "lui servir de leçon", et qu'elle "sent(ait) bon". La jeune femme, qui est enceinte de 7 mois, est tétanisée. Placée dans une cellule, elle se met à pleurer et supplie le policier de la laisser partir.

Trahi par son ADN
Jaris Hayden l'aurait alors conduite dans la chaufferie du commissariat. Là, il aurait déboutonné son pantalon, puis forcé la jeune femme à lui pratiquer une fellation. Avant de la faire basculer en arrière et de la pénétrer, rapportent les médias américains. L'homme a ensuite expliqué à la jeune femme qu'elle pouvait partir mais qu'elle devait longer le bâtiment du commissariat, afin de ne pas être vue par les caméras de surveillance.

A sa sortie, la jeune femme a rapidement décidé de porter plainte. Pendant ce qu'elle assure être un viol, elle a pu arracher des poils pubiens de son agresseur présumé, qu'elle a conservés et placés dans un petit sac en plastique. Les analyses réalisées depuis sa plainte ont révélé qu'ils appartenaient bien au policier Jaris Hayden. Le procès se tiendra le 3 décembre.