Cybercriminalité en Côte d'Ivoire: Des « brouteurs » de télécom mis aux arrêts

  • 03/12/2013
  • Source : Soir Info
Deux « brouteurs » de télécommunications ont été mis aux arrêts le week-end dernier, ont fait savoir des responsables de l'entreprise de téléphonie mobile GreenN, au cours d'un point de presse qu'ils ont animé lundi 22 décembre 2013, dans leurs locaux, aux II Plateaux.

 Ils ont expliqué qu'il s'agit d'une fraude à la Simbox qui permet de détourner le trafic d'appels venant de l'international en le transformant en appels locaux. Les opérateurs offrent à leurs abonnés la possibilité de communiquer entre eux au plan local, selon un tarif d’interconnexion fixé à 30 francs Cfa pour la voix et 10 francs pour les Sms. A l'international, ces entreprises font ces offres à leurs clients par le canal d'un partenaire (un intermédiaire) contre  rétribution.
 
Les fraudeurs, quant à eux, se greffent à ce niveau de la chaîne et détournent ce trafic d'appels, au moyen d'équipements spécialisés, des Simbox, qu'ils alimentent avec des milliers de puces achetés chez les opérateurs. Une opération qui coûte une centaine de millions de francs Cfa par jour aux 6 opérateurs de téléphonie mobile en Côte d'Ivoire. « Ce sont des pertes énormes pour nous et pour l'Etat en termes de revenus financiers. Mais, le plus grave, ce sont les désagréments que cela créé à nos abonnés et qui entraîne une perte de crédibilité envers nous.
 
Or, la crédibilité c'est capital dans les rapports que nous entretenons avec nos clients », a regretté un membre du comité directeur de cette entreprise. Il a souligné la gravité du phénomène. « Ce sont une trentaine de délinquants de cette espèce qui sévissent à Abidjan. Nous avons pu mettre la main sur deux mais nous allons continuer la traque  jusqu'au dernier », a-t-il lancé. Mais, il s'est réjoui de cette prise qui est un beau coup de filet réalisé par la Plate-forme de lutte contre la cybercriminalité qui  travaille, selon ses dires, en parfaite collaboration entre les entreprises de téléphonie en Côte d'Ivoire.     
 
 Jonas BAIKEH