Christopher Knight n'a prononcé qu'un seul mot en 27 ans

  • 01/11/2017
  • Source : 7sur7.be
Christopher Knight mérite le titre de "l'homme le plus solitaire du monde". Sans réelle raison, il a vécu en ermite durant 27 ans, commettant des milliers de cambriolages pour sa survie.

Nous sommes en 1986. Ronald Reagan séjourne toujours à la Maison Blanche. La catastrophe de Tchernobyl ébranle un monde toujours divisé entre l'Ouest et l'Est. Christopher Knight, un Américain de 20 ans, est, lui, au volant de sa voiture, conduit sans réel but, sans réelle destination. Il atteint le Maine, mais se retrouve à cours d'essence et d'argent. Il décide d'abandonner son véhicule et de s'enfoncer dans la forêt. Il va y rester durant vingt-sept ans, jusqu'à son arrestation en 2014. 

"Le dernier ermite"
Un quart de siècle coupé du monde retracé par le journaliste Michael Finkel dans "Le dernier ermite", dont l'adaptation française est sortie fin septembre. Dans cet ouvrage de 272 pages rédigé à partir d'entretiens réalisés en prison, "l'homme le plus solitaire du monde" explique comment durant toutes ces années, il a évité de se faire repérer, ne laissant aucune trace en se déplaçant de rochers en branches d'arbre, en s'interdisant de faire du feu malgré l'hiver rigoureux, l'obligeant à se lever plusieurs fois par nuit pour lutter contre l'hypothermie.


Christopher Knight s'était construit un campement de fortune au fin fond de la forêt. © reuters.

Roi de la dissimulation, Christopher Knight avait étudié l'emplacement où ériger son campement de fortune: derrière des rochers, au milieu d'une forêt où les chasseurs ne s'aventuraient jamais et invisible du ciel. Méticuleux, il avait repeint ses pinces à linge en vert pour les confondre dans l'environnement. 

"Bonjour"
Cette cachette, rudimentaire, se meublait peu à peu des larcins commis dans les maisons des alentours: des habitations abandonnées ou des résidences secondaires. Tout au long de ces années, Knight a commis plus de 1.000 cambriolages lors desquels il emportait boîtes de conserve, biscuits, livres, piles et lampes de poche. Pour ne laisser aucune trace, il se déplaçait en canoë et visait des habitations en bord de lac. 

Soigneux, il se rasait pour gommer une apparence vagabonde et éveiller les soupçons des potentielles rencontres fortuites. Au final, en vingt-sept ans, il ne croisera qu'un randonneur, par accident, avec qui il échangera un unique mot en 27 ans: "bonjour"...La suite de l'article sur 7sur7