Canada: 10 ans de prison pour un anesthésiste violeur

  • 25/02/2014
  • Source : AFP
George Doodnaught, médecin anesthésiste canadien, a été condamné mardi à dix ans de prison pour avoir agressé sexuellement 21 patientes qu'il venait d'anesthésier.

Un médecin anesthésiste canadien a été condamné mardi à dix ans de prison pour avoir agressé sexuellement 21 patientes qu'il venait d'anesthésier partiellement.

En novembre, George Doodnaught avait été reconnu coupable de ces agressions commises dans un hôpital de Toronto entre 2006 et 2010.Les victimes étaient conscientes de leur agression au moment des faits, mais ne pouvaient pas opposer de résistance en raison de l'anesthésiant que venait de leur administrer le Dr Doodnaught.

Des crimes de «troublants et odieux»
En prononçant la sentence, le juge David McCombs de la Cour supérieure de l'Ontario a qualifié les crimes de «troublants et odieux», selon le compte rendu de la chaîne publique CBC. Une «sentence très substantielle» s'impose, a-t-il dit, afin de transmettre un message clair face au dégoût qu'inspirent ces crimes «totalement répréhensibles».

Pendant le procès, la défense avait plaidé l'hallucination des plaignantes, provoquée par le produit anesthésiant. De plus, avaient fait valoir les défenseurs du Dr Doodnaught, comment de tels actes auraient-ils pu avoir lieu dans les salles d'opération, sachant qu'un simple drap séparait les différents patients devant subir une chirurgie?

Improbable que 21 plaignantes aient tout inventé
Un expert invité à témoigner au procès avait confirmé que les anesthésiants pouvaient provoquer des hallucinations.Toutefois, avait-t-il souligné, il est improbable que les 21 plaignantes, qui ne se connaissaient pas, aient inventé chacune de leur côté des accusations similaires contre le médecin. L'accusation avait fait remarquer que le Dr Doodnaught était expérimenté et connaissait les procédures en salle d'opération, et ainsi il savait de combien de temps il disposait pour mener ces rapides agressions.

«Il contrôlait le degré de leur anesthésie et savait qu'elles ne pouvaient pas résister» à ses agressions, avait déclaré le juge McCombs en livrant son verdict de condamnation en novembre. «Il se fiait sur l'effet amnésiant des anesthésiques pour se protéger de plaintes».