Belgique : Il écrase la tête de son bébé

  • 16/12/2015
  • Source : dhnet.be
Affamé, jeté au sol, étranglé : le petit Brandon, âgé de 4 mois, a vécu un horrible calvaire Le 17 avril 2013, les secours étaient appelés pour un bébé en arrêt cardiaque, dans un studio de Couillet. Rapidement, les médecins avaient remarqué les nombreux hématomes dont souffrait le petit Brandon, âgé de 4 mois.

Et un examen approfondi a révélé plusieurs fractures du crâne, dont certaines étaient déjà nécrosées, ainsi qu’une hernie cérébrale due à la compression de la tête de l’enfant.

Le père, Mickaël Letellier, et la mère de 17 ans, Fanny Fernez, ont rapidement été soupçonnés de maltraitance et placés sous mandat d’arrêt.

Ce lundi, le tribunal correctionnel de Charleroi a examiné les préventions de tentative de meurtre, traitements inhumains et coups à charge du père, ainsi que de non-assistance à personne en danger pour la mère.

Interrogée, celle-ci n’a pas soufflé un seul mot tandis que son compagnon se perdait à minimiser les faits, expliquant "avoir lâché le bébé par réflexe parce qu’il s’était brûlé avec une tasse de café" puis "d’avoir effleuré sa tête en passant au-dessus de lui pour aller chercher un gant de toilette".

Mais pour la substitute Botton, les faits sont d’une "horreur absolue" et parfaitement établis à charge des prévenus. "Cet enfant n’était pas désiré. Il était mal aimé et laissé sans soins. À 2 mois et demi, il savait tenir son biberon sans qu’on l’aide, tant il était affamé. Évidemment, vu son état, il pleurait. Et ça énervait le prévenu qui l’a projeté plusieurs fois au sol, la tête la première. La première fois, le 8 avril, sa mère a constaté qu’il avait le crâne défoncé. Mais à part lui mettre de la pommade, elle est restée apathique. M. Letellier a reconnu l’avoir encore lâché les jours suivants puisque le bébé pleurait toujours. Forcément, il avait des côtes cassées. Le 17 avril, il l’a projeté au sol puis lui a écrasé la tête avec le talon avant de l’étrangler. Il a bien tenté de le tuer ce jour-là", a conclu le parquet qui réclame une peine extrêmement sévère à l’égard des deux prévenus.

Me Laurent , qui défend la mère, estime que son immaturité a pu lui faire commettre des erreurs de jugement. "Face aux premières rougeurs, elle a pu croire à un accident. Elle s’est occupée de l’enfant, lui a passé de la pommade et l’a veillé. Et quand elle l’a trouvé en arrêt cardiaque, c’est elle qui a appelé le 100", a ajouté l’avocat qui plaide l’acquittement.

Me Inglese, conseil du père, a sollicité la clémence pour son client qui, en cours d’audience, a admis en partie les maltraitances, sans pouvoir les expliquer. Il risque jusqu’à 15 ans de prison ferme.

Brandon, lui, a survécu mais subi deux trépanations. À 2 ans et demi, il sait à peine marcher et parler…