Assassinée pour avoir refusé un plan à trois.

  • 07/02/2014
  • Source : 7sur7.be
Un couple d'Indiens vivant en Italie est accusé d'avoir tué sa colocataire et d'avoir ensuite jeté son corps dans les eaux vénitiennes après que la jeune femme eut refusé de prendre part à leur fantasme de triolisme, révèlent les médias italiens. Le drame, qui conjugue la macabre découverte d'un corps nu dans une valise et une sobmre affaire de ménage à trois, passionne les journaux locaux.

Mahtab Avad Savoji, 31 ans, a été retrouvée dans une valise qui gênait des vaporetto dans un canal de Venise la semaine dernière. Étudiante en stylisme à Milan, la jeune Iranienne partageait un logement avec un couple de colocataires indiens, Rajeshwar Singh (28 ans) et Gagandeep Kaur (30 ans).

Ces derniers sont accusés d'avoir assassiné la jeune femme puis d'avoir dissimulé son corps dans leurs bagages avant de parcourir le nord de l'Italie en train et de finalement abandonner la valise contenant son corps sur la plage de Lido à Venise, révèle la police. Ils auraient tout d'abord tenté de jeter le corps dans un lac, mais avaient été gênés par la foule.

Etranglée
Selon les premiers éléments de l'autopsie, Mahtab Avad Savoji est décédée par asphyxie, vraisemblablement par strangulation. Son corps ne comportait d'autre signe de violence et ses poumons n'étaient pas gorgés d'eau, ce qui a mené les enquêteurs à la conclusion qu'elle avait été tuée bien avant sa mise à l'eau. Le légiste a en effet confirmé que la jeune femme avait dû être tuée au moins 24 heures avant d'être plongée dans les eaux vénitiennes. Autre élément singulier dans cette affaire: la victime était entièrement nue et ne portait qu'un collier de perles. Rapidement, la thèse d'un crime à connotation sexuelle titilla la curiosité des enquêteurs.

Ce n'est qu'une semaine après la découverte du cadavre, jusqu'alors non identifié, que la police a fait le lien avec un avis de disparition enregistré à Milan. Les amis de Mahtab Avad Savoji ne parvenaient plus à la joindre et celle-ci avait manqué deux rendez-vous importants à l'école où elle étudiait le stylisme. C'est alors qu'ils ont fait part de leur inquiétude auprès de la police locale. Rapidement, les enquêteurs ont déterminé que la jeune femme disparue correspondait à celle retrouvée morte nue dans une valise à plusieurs centaines de kilomètres de là.

Fantasme
Immédiatement interrogés dans le cadre de l'enquête sur l'entourage de la jeune femme, ses colocataires ont commencé par nier toute implication dans l'affaire. Alors qu'elle avait de sérieuses preuves à leur encontre (notamment des images de vidéo-surveillance où le couple se déplace avec l'imposante valise dans les gares), la police a fait mine de ne pas s'intéresser à eux afin de les piéger. L'homme a été enregistré alors qu'il disait à sa petite amie qu'ils devaient se trouver un avocat.

Les policiers ont finalement obtenu et acté les aveux partiels du couple après plusieurs heures d'interrogatoire. Ils affirment avoir "accidentellement" étranglé leur colocataire iranienne puis avoir paniqué et avoir caché son corps pour s'en débarrasser. À ce stade, la police hésite entre deux pistes pour compléter leurs déclarations. Soit la jeune femme était liée à son couple de colocataires dans une sorte de jeu sexuel qui aurait mal tourné, soit elle aurait purement et simplement refusé de prendre part au ménage à trois qu'ils tentaient de lui imposer.

Terreur
L'enquête se poursuit donc mais des amis de la victime se souviennent l'avoir entendu se lamenter au sujet d'une colocation qui ne fonctionnait pas. Elle se plaignait du couple d'Indiens et devait même déménager le jour où elle a été tuée. Elle les aurait notamment accusés d'avoir voulu la forcer à plusieurs reprises à se joindre à eux dans la chambre à coucher. Les voisins, eux, affirment avoir souvent entendu des bruits étranges ainsi que des disputes entre les locataires. Peu avant le meurtre, ils auraient reproché à Singh des bruits violents et des cris. Le suspect leur aurait répondu qu'il "perdait parfois la raison quand il était énervé". Un autre ami de la victime a enfin témoigné en ajoutant qu'elle se languissait de quitter ce logement et avait prévenu le couple qu'elle partait. "Elle craignait que quelque chose de terrible ne lui arrive", a-t-il conclu.