Après 30 ans de mariage, sa femme finit au congélo.

  • 17/12/2013
  • Source : AFP
Un homme âgé de 60 ans a été mis en examen dimanche à Pau pour «meurtre par conjoint», et placé en détention provisoire. De nouveaux détails sur le meurtre ont été révélés mardi.

L'enquête sur le meurtre à Taron (Pyrénées-Atlantiques) d'une femme de 53 ans par son mari a établi qu'elle était décédée de coups qui lui ont été portés à la tête avant que son corps ne soit placé dans un congélateur, a-t-on appris auprès du parquet de Pau.

«Les premiers résultats de l'autopsie du corps effectuée aujourd'hui (ndlr: mardi) par l'Institut médico-légal de Toulouse indiquent que la mort a été donnée par des coups portés à la tête qui ont provoqué une hémorragie massive», a indiqué Jean-Christophe Muller, procureur de la République à Pau. «Tout laisse penser que la femme, mère de deux grands enfants, était déjà morte quand son mari l'a placée dans le congélateur», a-t-il estimé.

Dépressif
L'homme, âgé de 60 ans, avait été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche à Pau pour «meurtre par conjoint». Le corps de l'infirmière avait été retrouvé vendredi au domicile du mari, dissimulé dans un congélateur, après que les proches de la femme, s'inquiétant de sa disparition, ont alerté les gendarmes. L'homme, qui souffrait d'une dépression, avait été interpellé sur son lieu de travail vendredi et placé en garde-à-vue jusqu'à sa mise en examen dimanche dans la soirée.

Au cours de sa garde à vue, il a reconnu avoir porté des coups jeudi à sa femme, dont il vivait séparé depuis moins d'un an. Il avait également indiqué que le corps se trouvait dans un congélateur à son domicile. «Il a reconnu les faits, il a décrit son geste comme quelque chose d'impulsif et a déclaré sa volonté de se donner la mort samedi, jour de son anniversaire», a précisé le procureur. «Il a déployé un certain nombre de précautions pour dissimuler le crime, les lieux ont été soigneusement nettoyés et le congélateur dissimulé», a-t-il ajouté.

Sans antécédent judiciaire, l'homme est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.