Année scolaire 2013-2014 : Déjà 7 élèves de 6ème en grossesse au Lycée moderne de Didiévi

  • 07/11/2013
  • Source : Le Jour Plus
La rentrée scolaire 2013-2014, s'annonce déjà avec un taux non négligeable de grossesses à Didiévi. Au Lycée moderne de Didiévi , on enregistre des grossesses en cascade, pour la plupart des classes du 1er cycle. A notre passage le mardi 29 octobre 2013 dernier dans cette enceinte, l'intendant dudit lycée M Diby Séka a abordé le volet des grossesses pré- coces enregistrées ce début d'année. « « Il y a des cas de grosses qui sont signalés.

Il y a deux ans de cela, c'était 14, l'année dernière, on est descendu à 7 et en cette année scolaire déjà nous avons répertorié 7 cas de grossesses. Et ce sont des élèves de 6ème qui sont enceintes. Ça veut dire que c'est depuis le CM2. Et aussi celles (les élèves filles) de 5è et 4è le sont en étant ici. C'est vraiment dommage…», a déploré M. Diaby. En donnant les raisons et les motivations réelles de ce phénomène qui continue de prendre de l'ampleur dans la Zone. « Les élèves se prennent en charge et sont souvent à quatre voire cinq ou même neuf dans une maison qu'ils louent.
 
Des garçons et filles ensemble dans une maison, ce sont des adolescents. Ce qui fait que les grossesses sont inévitables. Aussi l'autre fait majeur c'est qu'en fin de semaine, à partir de vendredi, vous constatez que la ville s'est vidée. Tout simplement parce que tous les élèves sont rentrés au village. Pour les filles , cela est souvent fatal car elles reviennent avec des grossesses. Et cela joue sur les résultats », a relevé notre interlocuteur. L'intendant du lycée M Diby Séka a également égréné le chapelet des difficultés pour cette année académique en ce qui concerne les apprenants. «Ils sont nombreux et pour la plupart viennent des villages parfois éloignés.
 
Le Lycée étant éloigné de la ville, c'est bien souvent que nous les retrouvons en train d'errer, sans s'être nourris. Ils viennent le matin, ne mangent pas, à midi ceux qui vont au village sans même parfois trouver de quoi manger. Donc pour les cours de l'après-midi, ils dorment en classe », a t-il soutenu. Avant de conclure : « Il est nécessaire de créer un internat pour ces élèves ou à défaut un foyer. Il faut pour notre lycée un plan Marshall » .
ERNEST KOUASSI correspondant régional
Le Jour Plus