Alic Aïda interdite de territoire américain à cause de son nom

  • 25/04/2014
  • Source : 7sur7.be
Cette mère de famille sans histoire n'a pu embarquer pour New York. Selon elle, la consonnance de son nom, proche de l'organisation terroriste Al-Qaïda, est la principale motivation des autorités américaines.

Le service de l'immigration américaine a-t-il commis un excès de zèle? La mésaventure vécue par Alic Aïda le laisse penser. D'après le Dauphiné Libéré de ce vendredi, elle devait embarquer avec son mari et leurs enfants mercredi à Genève, direction New York. Un voyage prévu de longue date et financé par leur cagnotte de mariage.

Blacklistée

Hélas, cette originaire de Savoie ne verra pas Big Apple. Le personnel de la compagnie aérienne Swiss lui a signalé le refus de l'immigration américaine de la laisser entrer sur le territoire. "On m'a dit qu'ils avaient reçu un appel de l'immigration américaine disant que j'étais blacklistée et que je ne pouvais pas monter à bord", a-t-elle expliqué au quotidien.`

En raison du manque d'explication, Alic consulte les sites de l'administration américaine et en déduit que son nom est l'origine du problème. "Mon nom peut être assimilé à un groupe terroriste. C'est arrivé qu'on me fasse la remarque pour rigoler. Alic Aida, Al Qaïda: quand le jeu de mot vient des copains qui veulent nous chambrer, on est habitué, mais pas là. Surtout que mon vrai nom se prononce Alitch, il est d'origine yougoslave. Me voilà fichée comme une personne à risque", regrette-t-elle.

Préjudice de 2.700 euros
La compagnie aérienne et l'ambassade américaine à Berne ont refusé de commenter cette interdiction. "Dans le cas présent, si l'administration américaine émet une interdiction d'entrée pour un citoyen, qu'il soit Suisse, Français ou autre, c'est notre devoir d'empêcher la personne de monter à bord. Si la personne arrive à New York, on est en tort", a expliqué le porte-parole de la compagnie.

Résultat des courses: dix jours de vacances aux oubliettes, 2.700 euros en billets d'avion perdus (son cas n'entre pas dans les conditions d'annulation) et retour au domicile familial de La Motte-Servolex, près de Chambéry. Déterminée, elle envisage d'écrire à François Hollande, Manuel Valls, le Premier ministre français et à l'administration américaine. "Je ne veux pas en rester là, je veux comprendre. J'estime que c'est injuste".